Afin de déceler le radon, ce gaz radioactif, inodore, incolore, l'Agence régionale de Santé Auvergne-Rhône-Alpes en partenariat avec une association proposent de poser un appareil de mesure chez 130 volontaires. Dans la région de Thiers (Puy-de-Dôme), l'étude débutera le 1er octobre.
A partir du 1er octobre, l'Agence Régionale de Santé Auvergne-Rhône-Alpes et l'association Consommation Logement et cadre de Vie (CCLV) organisent une campagne : du radon dans ma maison. Objectif : trouver 130 volontaires sur la Communauté de communes de Thiers Dore Montagne qui acceptent que l'on pose chez eux un dosimètre pour connaître avec exactitude les taux de radon dans leurs foyers.
Dans la région de Thiers, comme dans 2/3 des communes du Puy-de-Dôme, le radon est présent à des taux significatifs. Des taux encore plus élevés en hiver, lorsque les habitations sont fermées et les chauffages allumés. Invisible et inodore, le radon est un gaz radioactif que seul un dosimètre peut détecter et mesurer.
Le radon n'est pas anodin, loin de là. Et lorsqu'on y est exposé pendant plusieurs années, il est même cancérigène. C'est d'ailleurs la 2e cause de cancer du poumon, derrière le tabac.
« Le radon va être ingéré puisque c’est un gaz inhalé et il va aller irradier les tissus mous au niveau des bronches et des poumons. Sur le long terme, il peut entrainer une altération du matériel génétique des cellules », explique Karine Lefèbvre , ingénieur sanitaire.
Les familles qui participent à cette campagne de sensibilisation auront des résultats individuels. « Elles auront la possibilité, si elles sont réellement et fortement exposées au risque radon d’être accompagnées pour prendre des mesures correctives », souligne Marie-Jo Incaby de l’Association CLCV. Il manque encore 30 volontaires pour cette étude. Mais pour ceux qui ne pourront pas participer, généralement, il suffit pour eux de bien aérer, matin et soir, pour limiter les risques.