Il y a un an, une vanne du barrage de la Bourboule cédait et laissait passer des tonnes de boues. Une véritable catastrophe écologique qui avait détruit tout l’écosystème. Ce 13 février 2016, associations de pêcheurs, habitants et élus ont protester contre l’inertie des pouvoirs publics.
Le 13 février 2015, une vanne du barrage lâche et s’ouvre brusquement. Plus de 180 000 m3 de boues et de sédiments se répandent dans la Dordogne. Les traces sont visibles sur plus de 22 kilomètres de rivière. Une véritable catastrophe écologique : truites, alevins et des centaines de poissons périssent à cause de cette pollution.
Un an après ce drame, associations de pêcheurs, les habitants et les élus ont manifesté pour protester contre l’inertie des pouvoirs publics. Selon eux, rien n’a changé. Aucune disposition n’a été prise pour éviter un nouveau drame. Il y a toujours des sédiments amoncelés au milieu du barrage. « Ils viennent obstruer le lit du barrage et ça c’est très dangereux. L’année dernière, ces sédiments ont passé par la vanne et pollué l’aval de la rivière », explique le président de l’association de pêche, Raymond Gathier.
Un dialogue avec l'exploitant du barrage
De plus, l'enquête sur les causes de l'accident semble au point mort. Les habitants se sentent oubliés. Quant aux amoureux de la nature, ils se sentent trompés. Un manifestant dénonce « la mort de tout le biotope de la rivière, de quinze ou vingt ans de gestion. L’alevinage est mort pour des années. Il va falloir dix ans pour que cela se remette en état et le problème c’est qu’un événement comme celui-là risque de se reproduire. »Le maire de la Bourboule, Eric Brut, fait également partie de ce cortège et il espère fait bouger les choses. « Nous demandons un dialogue constant avec l’exploitant, les services de l’état, avec les autres collectivités. Ce n’est pas un dossier qui doit être traité par-dessus la jambe, c’est suffisamment spectaculaire pour que tout le monde puisse prendre part à cette discussion ». Le 8 mars, les élus de la Bourboule ont rendez-vous en préfecture avec le propriétaire du barrage. Si les discussions n'aboutissent pas, les associations de pêcheurs promettent déjà d'autres actions.