Lors des questions au gouvernement, Danielle Auroi, députée écologiste du Puy-de-Dôme a insisté sur l'urgence d'une aide aux éleveurs du Puy-de-Dôme victimes de la sécheresse de l'été 2015 et la nécessité d'élargir les zones qui pourront bénéficier d'indemnités au titre des calamités agricoles.
Lors des questions orales sans débat de ce mardi 12 janvier à l'Assemblée nationale, La députée écologiste du Puy-de-Dôme Danielle Auroi, s'adressant à Alain Vidalies, Secrétaire d'État chargé des Transports, de la Mer et de la Pêche, auprès de la ministre de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie, est intervenue sur la situation dramatique de certains éleveurs du piedmont et des zones de montagnes du département qui n'ont pas pu obtenir d'indemnités parce que leur secteur n'a pas été reconnu éligible par le Comité National de Gestion des Risques en Agriculture. Et c'est là pourtant que les éleveurs souffrent le plus des pertes de fourrages. "J'ai, a-t-elle dit, pu constater moi-même l'état désastreux des prairies de montagne, par ailleurs déjà dévastées par le campagnole terrestre".
DES AiDES FINANCIERES ESSENTIELLES
Selon Danielle Auroi,la partie du département qui a été reconnue des calamités agricoles est trop faible : "seule la Limagne est concernée et cela indigne nombre d'agriculteurs". La décision a été prise poursuit-elle "sur des données statistiques et satellitaires. L'Artense, le Cézallier et les Dômes sont exclus alors que ce sont des zones fortement touchées. Ces aides financières espérées par les agriculteurs sont essentielles pour ces zones qui sont gages de qualité, ce sont les zones de production de fromages Saint-Nectaire, Cantal et Bleu d'Auvergne. La sécheresse a pour conséquence une baisse de la production de lait et donc a un impact direct sur la production de fromages, donc des conséquences sur les revenus des éleveurs".La députée du Puy-de-Dôme demandait donc au gouvernement d'élargir la zone qui pourrait bénéficier des indemnités au titre de calamités agricoles.
DES TAUX DE PERTE PEUT-ETRE REVISES APRES CONSTATATIONS SUR PLACE
Alain Vidalies, Secrétaire d'État chargé des Transports, de la Mer et de la Pêche, auprès de la ministre de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie a répondu que Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture avait fait le nécessaire "pour limiter les effets de la sécheresse du début de l'été sur les fourrages et accompagner les producteurs, en autorisant la valorisation des jachères et en traitant les demandes de reconnaissance en calamités agricoles rapidement. Les dossiers les plus sensibles ont été examinés par le Comité National de Gestion des Risques en Agriculture en octobre, novembre et décembre 2015. 22 départements dont le Puy-de-Dôme ont été reconnus au titre des calamités agricoles ouvrant droit à indemnisation. Les critères objectifs pour tous les départements fixaient l'ouverture de ces droits à des pertes supérieures à 30% à la référence. Dans le contexte de crise l'indemnisation des exploitants est intervenue rapidement".Néanmoins, pour répondre à certaines demandes, le ministre a annoncé "qu'une mission d'expertise sera diligentée sur place rapidement et proposera, en fonction de ses constatations sur place des taux de perte révisés lors du prochain Comité National de Gestion des Risques en Agriculture".
Danielle Auroi a souligné que les indemnités précédemment accordées ont bénéficié aux "grands céréaliers de la Limagne mais que les éleveurs qui risquent de voir disparaître leurs exploitations n'ont pas été pris en compte", elle a ensuite insisté sur l'urgence d'une intervention pour ces agriculteurs "qui ne comprendraient pas une réponse différée à leurs grandes difficultés".