À l'appel de la Confédération paysanne, des agriculteurs venus, des Bouches-du-Rhône, du Var et du Vaucluse, ont bloqué, dès le petit matin, la plateforme logistique du groupe Leclerc au Luc-en-Provence, dans le département du Var. Ils réclament des prix minimums garantis et la fin des accords de libre-échange pour leur assurer un revenu digne.
À l'appel de la Confédération paysanne qui réclame des prix minimums garantis et la fin des accords de libre-échange pour assurer un revenu digne pour les paysans, plusieurs dizaines d'agriculteurs bloquent, depuis ce mercredi matin, la plateforme logistique Lecasud du groupe Leclerc au Luc-en-Provence, dans le département du Var.
Arrivés peu avant 05h00, les manifestants, venus des Bouches-du-Rhône, du Var et du Vaucluse, bloquent les accès de la plateforme de frais avec des tracteurs, camions et bottes de paille.
✊️ mobilisation de la Confédération paysanne dans le Var sur une plateforme logistique de https://t.co/hnBjqwcMe6 contre ces prédateurs de valeurs qui tirent nos prix vers le bas. Ils se gavent sur notre dos au détriment d'un revenu paysan digne. @afpfr @BFMTV @FranceAgricole pic.twitter.com/SOb8lSEJiF
— Conf' Paysanne (@ConfPaysanne) January 8, 2025
La plateforme de frais Lecasud est la centrale régionale d'achats et d'approvisionnement des magasins Leclerc du sud-est dont le siège au Luc-en-Provence. Elle approvisionne plus d'une centaine de magasins et "drive" du groupe Leclerc de la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur, selon des informations publiées sur son site.
Cette action de la Confédération paysanne, troisième syndicat agricole en France, survient en pleine campagne pour les élections aux chambres d'agriculture, qui se tiendront du 15 au 31 janvier.
TOUTe PAYSANne MÉRITE REVENU
banderole accrochée à un tracteur d'un manifestant.AFP/FTV
Depuis la crise de l'hiver dernier, les syndicats agricoles ont maintenu leur mobilisation pour réclamer un revenu plus digne, la fin de la concurrence déloyale de denrées importées à bas coût, moins de "paperasse" et des "normes identiques" pour tous les producteurs européens.
Si la FNSEA, premier syndicat du secteur, et la Coordination rurale, le deuxième, s'accordent pour "réclamer l'accès à des pesticides aujourd'hui interdits en France mais autorisés par l'UE, défendant des moyens de production", la Confédération paysanne plaide pour un "revenu juste" passant par un soutien accru de l'État à la transition agro-écologique.
En 2019, la Confédération paysanne a remporté un seul scrutin sur 101, à Mayotte, où le scrutin a été reporté après le passage dévastateur du cyclone Chido. Lors du dernier scrutin de 2019, moins d'un agriculteur sur deux avait voté.