Avant la rentrée, le Modem rassemble ses troupes, avec pour seul mot d'ordre : l'unité. Une trentaine de cadres de la future région Auvergne-Rhône-Alpes s'est réuni samedi au sommet du Puy de Dôme pour faire le point sur l'alliance du parti avec les Républicains lors des élections régionales.
Le MoDem avait besoin de prendre de la hauteur ou un peu d'air frais. Car les esprits s'échauffent au sein même du parti. Leur alliance conclue cet été avec les Républicains et Laurent Wauquiez fait débat. Une liste de frondeurs serait sur le point de voir le jour avec à sa tête la co-présidente du MoDem en Haute-Savoie. Mais Patrick Mignola, chef de file pour les régionales, préfère parler de simples discussions. "On n'est pas dans un parti caporalisé, comme on le voit au Front national aujourd'hui. Ce n''est pas non plus la désorganisation complète, comme on peut le voir chez les Verts, mais c'est normal qu'il y ait une expression qui se fasse. La campagne va démarrer au mois de septembre donc il faut que d'ici le mois de septembre on réunisse le maximum de monde pour les emmener dans la dynamique."
Un mot d'ordre aujourd'hui donc : "rassembler pour gagner". Les querelles, les valeurs divergentes sont mises de côté. Pour le MoDem, le but est de faire bloc contre le PS et les extrêmes. En s'alliant aux Républicains, les centristes espèrent obtenir un grand nombre de sièges et donc peser dans les futurs débats. "On veut gagner", explique Michel Fanget. "Pour gagner il faut être rassemblés mais rassemblés pas n'importe comment... rassemblés autour de valeurs qui nous sont propres et qui sont respectées, mais également autour d'objectifs qu'on mettra en commun. Et ça fera l'objet de cette campagne. Ce qui compte pour nous, c'est de faire en sorte que ce qui est bon pour la région soit valable également pour les Républicains pour l'Udi ou pour le MoDem", conclut le président du MoDem 63.
Début septembre, Laurent Wauquiez réunira les chefs de files de ses partis alliés, l'UDI et le MoDem pour finaliser leur accord. Si ces alliances se confirment, le maire du Puy-en-Velay aura réussi son pari auquel personne ne croyait : rassembler.
