Un hélicoptère a effectué une quinzaine de rotations au dessus du rocher Corneille ce jeudi 3 décembre après-midi, le piton où trône la fameuse statue de la Vierge rouge du Puy. Des travaux périlleux de sécurisation du promontoire viennent de commencer.
C’est le site le plus visité du département de Haute-Loire, le rocher Corneille, un piton surmonté de sa fameuse statue de Notre Dame de France, près de 100 000 passages chaque année.
Avec l’érosion, ce dyke basaltique a tendance à s’effriter, à tel point même qu’en 2011, un bloc rocheux s’est décroché à 25 mètres de hauteur pour finir dans le parc en dessous de la Vierge. Puis un autre bloc de quatre tonnes a « atterri » à côté du parking du Conseil général, dans un escalier qui, depuis, a été fermé au public !
Par "miracle", si l’on peut dire, ces deux incidents se sont produits de nuit et n’ont fait aucun blessé.
Mais depuis, le site, déjà pourvu de filets pour limiter les chutes de rochers depuis une dizaine d’années, est surveillé de très près.
Chaque année, des purges préventives sont faites et une société d’études géothermiques a placé des témoins dans la roche pour surveiller son évolution.
Une grande écaille menaçante
Des travaux de sécurisation devenaient urgents.
« Le vrai problème, c’est ce capuchon, à l’extrémité », indique Jean-Marie Tissot, le jeune directeur de la société Stan, l' entreprise corrézienne spécialisée dans les travaux sur corde, qui va conduire les opérations.
Il montre une grande écaille fracturée d’environ 1000 mètres cubes, comme une dent arrondie, qu’il va falloir miner en partie.
Les travaux doivent durer neuf semaines en tout.
Une fois les purges par micro minages effectuées, l’entreprise plaquera des grillages contre la falaise avant d’installer en contrebas de nouveaux filets pour récupérer d’éventuels rochers qui pourraient encore tomber.
Cet après-midi, un hélicoptère a livré l’ensemble des matériaux nécessaires au chantier sur une petite plateforme située au pied de la statue, côté Ouest.
Les travaux vont pouvoir démarrer sans attendre car selon Caroline Barre, adjointe au maire du Puy-en-Velay : « Il y avait un réel danger et il fallait entreprendre cette mise en sécurité qui sera menée avec beaucoup de précision et dans le respect de ce site particulier auquel les habitants du Puy sont attachés ».
La ville et la communauté d’agglomération se partageront le montant des travaux (non communiqué), avec une aide du fonds de prévention des risques naturels majeurs.