Les nouveautés de L'atelier du poisson soluble, maison d'édition jeunesse installée au Puy-en-Velay, sont illustrées par deux artistes de la région : Marion Janin et Fabienne Cinquin. Elles ont posé leurs crayons sur des histoires qui parlent de faits de société avec poésie ou humour.
Marion Janin et Fabienne Cinquin. Deux illustratrices avec des styles et des inspirations différentes. Leur point commun ? Elles sont publiées par l’éditeur Ponot, l’atelier du poisson soluble. L’enfant errant est né à la campagne, près de Job, Marion y trouve son inspiration.
« Le son de la nature et la paix qu’elle procure est importante, évoque l’illustratrice. Et je pense qu’elle joue énormément sur l’atmosphère que je vais donner à mes images. J’ai une tendance à la poésie depuis toujours et depuis que je suis là, c’est encore plus marqué ».
De leur côté, Zette et Zotte ont vu le jour à Clermont-Ferrand. Fabienne a besoin de mouvement. « C’est un métier où on est déjà très seule, commence Fabienne Cinquin. J’adore pouvoir me dire que je vais aller à la librairie en bas du boulevard, j’ai envie d’aller boire un café à côté. J’ai juste envie d’aller faire un petit tour du pâté de maisons parce que j’ai envie d’aller me dégourdir les jambes et oui j’aime bien la ville ».
Chacune s’approprie l’espace que leur donne un écrivain. Un imaginaire que les mots ne racontent pas. Les images vont plus loin que le texte. « L’image n’est pas forcément illustrative du texte qui est à côté, explique Marion Janin. Il peut y avoir des ouvertures et les images se répondent entre elles tout au long du livre. Je ne conçois pas une image en regard d’une page de texte, mais je considère les images qui se répondent les unes aux autres ».
L’occasion aussi d’aborder des sujets de société même si les livres sont essentiellement adressés aux enfants. « Les enfants font partis de la société aussi et je pense qu'eux aussi sont concernés par des familles où papa a perdu son travail, ou maman, raconte Fabienne Cinquin. C’est bien aussi dans les livres, de rêver. Je suis la première à revendiquer l’imaginaire, la rêverie. C’est bien de temps en temps, si c’est bien dit sur le ton de l’humour, de faits de société aussi ».