Avec ce petit air de printemps en plein novembre, -et alors que des records de chaleur sont battus chaque jour-, les skieurs, les professionnels des stations de sports d'hiver scrutent le ciel, avec cette question: quel hiver aurons-nous cette année?
Il fait bon, voire chaud. Ce mardi 10 novembre, les températures sont encore 7 ou 8 degrés au-dessus des normales, en plaine comme en montagne, où les records de chaleur tombent les uns après les autres. Le week-end dernier, on a relevé 21,9°C à Bourg-Saint-Maurice, à 865m d'altitude, et 22,3°C à Chamonix, à 1042m d'altitude! Du jamais vu depuis respectivement 1946 et 1934.
A ce rythme, les professionnels du tourisme peuvent redouter un Noël sans neige.
Quelles prévisions pour cet hiver?
Selon Serge Taboulot, chef prévisionniste de Météo-France à Grenoble, l'hiver sera sûrement plus doux que la normale. L'automne nous a mis sur ces rails:Le phénomène actuel est remarquable, voire exceptionnel, tant par son intensité que par sa durée"
Pour les jours qui viennent, les températures vont continuer à être très douces, malgré des nuits fraîches, au moins jusqu'au 20 ou 25 novembre. Les prévisions à long terme sont toujours aléatoires, mais Météo France table quand même sur un hiver plus doux que d'habitude, jusqu'aux fêtes de fin d'année.
Une petite perturbation pourrait venir rafraîchir l'atmosphère d'ici une dizaine de jours. Elle sera de toute façon "faible et rapide". Surtout, les météorologues affirment n'avoir aucune certitude sur son arrivée, le printemps de novembre pourrait donc encore continuer plusieurs semaines...
Actuellement, nous subissons une situation de blocage, avec un flux de chaleur venant de l'Atlantique sud. Normalement, dès qu'une première perturbation arrive, d'autres s'engouffrent dans la brèche, mais, pour l'instant, aucune prévision ne confirme un tel scénario.
Même si la neige arrive, la mécanique du réchauffement climatique reste inéluctable, selon le prévisionniste grenoblois, pour qui le cadre global confirme le risque d'un Noël sans neige. La limite pluie-neige devrait être cette année encore plus haute que par le passé. Il faudrait qu'une grosse perturbation venant du nord-ouest traverse les massifs, pour qu'un bon enneigement blanchisse les pistes et les sommets.