Le projet de loi de réforme des institutions arrive à l'Assemblée nationale la semaine prochaine. Parmi les mesures phares promises par Emmanuel Macron, la réduction d'un tiers du nombre de parlementaires : la région Auvergne-Rhône-Alpes perdrait 40% de ses députés.
Une réduction du nombre de députés sans précédent accompagnée d'un redécoupage des circonscriptions : selon un document officieux, on passerait de 64 à 39 députés en Auvergne-Rhône-Alpes (7 dans l'ancienne région Auvergne, 32 dans les départements issus de l'ex-région Rhône-Alpes). Cela faisait partie des mesures annoncées dans le projet de loi constitutionnelle de réforme institutionnelle, qui arrive dans les prochains jours à l'Assemblée Nationale.
Le groupe de presse régionale Ebra a diffusé un document de travail officieux présentant le nombre de députés dans la future carte électorale qui découlera de la loi.
Assemblée nationale. En 2022, ils ne seront plus 577 députés... mais 404 !
— Visactu (@visactu) 18 juin 2018
> Les journaux du groupe Ebra publient ce lundi la probable future carte électorale.
> Découvrez combien de députés risque de perdre votre département.
> À lire sur @ledauphine : https://t.co/hqtQALBbUR pic.twitter.com/s7Pchyzjh3
Le Cantal et la Haute-Loire font partie des grands perdants de la réforme: ils ne seront plus représentés chacun que par un député. Pour leur part, la Loire et la Savoie perdent également la moitié de leurs députés. La Drôme et la Haute-Savoie s'en sortent mieux, en ne perdant respectivement qu'un quart et un petit tiers de leurs parlementaires.
Voici le détail de la future répartition des députés par département (par rapport au nombre actuel):
- Cantal : 1 député (au lieu de 2)
- Haute-Loire : 1 député (au lieu de 2)
- Ardèche : 2 députés (au lieu de 3)
- Allier : 2 députés (au lieu de 3)
- Savoie : 2 députés (au lieu de 4)
- Drôme : 3 députés (au lieu de 4)
- Ain : 3 députés (au lieu de 5)
- Puy-de-Dôme : 3 députés (au lieu de 5)
- Loire : 3 députés (au lieu de 6)
- Haute-Savoie : 4 députés (au lieu de 6)
- Isère : 6 députés (au lieu de 10)
- Rhône : 9 députés (au lieu de 14)
Le dernier redécoupage avait été voté en 2010, projet préparé par l'ancien député du Cantal Alain Marleix (LR), alors secrétaire d'Etat aux collectivités territoriales dans le gouvernement Fillon : il visait à tenir compte des évolutions démographiques. Interrogé sur France Info en avril 2018, il parlait d'une "boucherie" pour qualifier le processus du redécoupage à venir.
La réduction du nombre de députés est d'autant plus forte, qu'une partie des députés sera élue au mode de scrutin proportionnel. La loi sera étudiée à partir du mardi 26 juin en commission des lois de l'Assemblée nationale.