18 candidats socialistes présents sur la liste du président sortant du Conseil régional ont annoncé leur intention de se retirer. A l'origine du désaccord, la présence auprès de JJ Queyranne de Farida Boudaoud, candidate sur une liste dissidente à Décines et déjà exclue du PS.
L'information exclusive révélée hier par le Progrès a été confirmée formellement par l'état major du PS du Rhône hier soir. "Je vous confirme avoir reçu par écrit et individuellement la démission de 14 socialistes (figurant sur la liste) de la Métropole et quatre (figurant sur celle) du nouveau Rhône. J'ai transmis l'information à Jean-Jack Queyranne", a déclaré à l'AFP David Kimelfeld, premier secrétaire fédéral du PS dans le département. Figureraient notamment parmi les candidats démissionnaires Caroline Collomb, l'épouse du sénateur-maire PS de Lyon, ainsi que Jérôme Sturla, ancien maire PS de Décines-Charpieu, dans la banlieue est de Lyon.
Au coeur des dissensions, la présence sur la liste de Farida Boudaoud, vice-présidente sortante de la région, pourtant exclue du PS après s'être
présentée au premier tour des municipales de 2014 à Décines-Charpieu sur une liste dissidente face à Jérôme Sturla. La droite l'avait emporté.
En mai, la liste Queyranne avait déjà donné lieu à d'âpres négociations pour être validée par le conseil fédéral, les protégés du président de région se disputant les meilleures places avec ceux de Gérard Collomb. Et depuis, la volonté de M. Queyranne de placer Mme Boudaoud en deuxième position sur sa liste a mis le feu aux poudres.
M. Queyranne et son directeur de campagne, Jérôme Safar, candidat socialiste malheureux aux dernières municipales à Grenoble, n'ont pu être joints par l'AFP mardi soir. "On ne peut pas obliger à faire campagne contre la droite extrême et la droite. Chacun prend sa responsabilité", a cependant déclaré au Progrès M. Safar, assurant que "tout cela ne concerne que des dispositions internes qui n'intéressent pas nos concitoyens".
"La fédération mènera comme il se doit la campagne auprès des sections socialistes pour mettre en échec la droite et l'extrême droite", a de son côté assuré à l'AFP David Kimelfeld, qui est aussi le premier vice-président de la métropole lyonnaise aux côtés de son président Gérad Collomb.
Ces divisions au sein du PS interviennent alors que la gauche part déjà bien divisée pour le scrutin de décembre, avec, outre celle du PS, une liste rassemblant EELV, le Parti de Gauche, Nouvelle Donne et Ensemble, et une autre du PCF. Tandis qu'à droite, le candidat des Républicains Laurent Wauquiez a pu rallier l'UDI et le MoDem autour de sa candidature.