Le président socialiste sortant de la région Rhône-Alpes, Jean-Jack Queyranne, a annoncé mercredi que Manuel Valls viendrait début décembre dans l'agglomération lyonnaise pour marquer la fin de sa campagne pour les élections régionales.
Faut-il y voir un signe ? Alors que les observateurs avertis commentent les difficultés du camp Queyranne, l'annonce d'un renfort de poids en la personne du premier ministre pour peser dans la bataille.
"Nous avons trois grands meetings prévus en fin de campagne, à Clermont-Ferrand, Grenoble et Lyon pour terminer, avec la présence du Premier Ministre, le 3 décembre", a indiqué M. Queyranne devant le Club de la Presse de Lyon.
M. Queyranne a, par la suite, précisé que ce meeting sera organisé à la maison des sports de Villeurbanne. Interrogé sur une possible intervention dans sa campagne du ministre de l'Économie Emmanuel Macron, le responsable socialiste a indiqué que cela restait une possibilité, "mais que ce n'est pas calé".
M. Macron est très contesté au sein de la gauche et certains responsables socialistes refusent de s'afficher à côté de lui. Invité mardi des Journées de l'Économie de Lyon, M. Macron y a été accueilli par une petite manifestation de la CGT réclamant sa démission et un jet de yaourt, qui a raté sa cible.
En froid avec M. Queyranne, le maire de Lyon Gérard Collomb, membre éminent de l'aile "social-réformiste" du PS, avait, lui, accueilli M. Macron en termes chaleureux en lui prêtant la capacité à faire avancer les débats.
Lors de son intervention devant la presse, M. Queyranne a tiré à boulets rouges sur son opposant de la droite et du centre Laurent Wauquiez, qualifié "de candidat sans vergogne (...) qui représente dans la stratégie Sarkozy le flanc droit d'une campagne déjà très à droite". Il a indiqué qu'il n'allait pas passer la campagne à répondre "aux contre-vérités flagrantes" de son rival et à sa campagne "de bas étage" et de "dénigrement".