Le CHU de Grenoble est l'un des rares en France où les femmes cardiologues sont en nombre dans une spécialité technique, la "cardiologie interventionnelle". Cette position privilégiée incite ces "dames du coeur" à s'impliquer dans la prévention des maladies cardiovasculaires de la femme.
Le CHU de Grenoble est l'un des rares en France où les femmes cardiologues sont en nombre dans une spécialité technique, la "cardiologie interventionnelle".
Trois femmes sont présentes dans une équipe comptant 7 médecins. C'est exceptionnel car la France ne compte que 20 % de femmes cardiologues et parmi elles, 3 % seulement en cardiologie interventionnelle. Le CHU de Grenoble est donc à l'avant-garde d'une lente évolution.
Pour Estelle, Stépahnie et Hélène, toutes les trois cardiologues dans ce service, cette position privilégiée les incite à s'impliquer dans la prévention des maladies cardiovasculaires de la femme, un problème de santé publique dont la prise de conscience commence à peine au plan national. Les femmes en meurent dix fois plus que du cancer du sein.
La cardiologie "interventionnelle" est associée à la radiologie et aux traitements sans chirurgie. Les praticiennes revêtent de lourds tabliers de plomb, une protection contre les rayons X.
Parées alors pour la coronaro-graphie, l'exploration des artères coronaires, celles qui irriguent le cœur. Cet examen est programmé ou réalisé en urgence en cas d'infarctus. Un caillot bloque la circulation du sang dans un vaisseau, il faut donc pratiquer une angioplastie, une dilatation du vaisseau en introduisant un "stent", un minuscule ressort.
La cardiologie interventionnelle est en plein essor, tant par le nombre de patients à soigner, la gravité potentielle des malades pris en charge, et la technicité de certaines des interventions.
Reportage de Xavier Schmitt, Antoine Marnas et Virginie Muamba