Restos du cœur : à Lyon et Saint-Etienne, le coup d'envoi de la campagne d'hiver 2019

La campagne d'hiver 2019-2020 des Restos du coeur a démarré ce mardi matin dans la plupart des départements de la région. Une saison de plus pour les plus démunis. Et pour les milliers de bénévoles qui s'impliquent avec beaucoup de fidélité dans les restos. 

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La campagne d’hiver des Restos du cœur est lancée, avec cette année, un objectif à atteindre, augmenter le taux de substitution pour les approvisionnements des centres. Autrement dit, prospecter auprès des donneurs locaux pour limiter les coûts d’achat de marchandises au plan national. Pour les restos du cœur, 1 % de substitution en plus, c’est 800 000 euros d’économisés sur les dépenses prises en charge par le siège à Paris et les aides de la Communauté européenne à Bruxelles.
Dans le Rhône, la « ramasse », la collecte de substitution, représente un tiers des approvisionnements. En nourriture, dont une bonne part de produits frais, précise Jean-Marc Prot, le responsable dans le Rhône de l’association caritative. Dans la Loire, ce chiffre tourne plutôt entre 20 et 30 %. Le but est clairement de parvenir à la moitié des  volumes de marchandises, annonce Henri Baudoin, responsable départemental des restos dans la Loire.
Les restos du cœur se rapprochent de leurs bénéficiaires en mettant en place des tournées avec un camion, afin d’assurer des maraudes. Une quinzaine de bénévoles sont déployés lors de chaque tournée pour apporter nourriture et boissons chaudes à une centaine de personnes dans le plus grand dénuement, matériel et social. Un fourgon est en fonctionnement dans Lyon, un autre dans le Forez (Loire), au nord de Saint-Etienne, dans un secteur compris entre Neulise et Bellegarde-en-Forez, indique Jean-Claude Pays, responsable du centre stéphanois des restos.
A Lyon, l’équipe cherche également à augmenter le nombre de repas pour les bénéficiaires en testant la possibilité de récupérer auprès des restaurants scolaires des plateaux non utilisés.

Bénévoles : encore beaucoup de retraités mais pas seulement
 



Si la baisse du nombre de bénévoles n’est pas confirmée par les responsables départementaux, leur profil a tendance à changer. Pour la grande majorité, ce sont encore des retraités (2400 bénévoles dans les 26 centres du Rhône, dont 500 quasi-permanents). Mais de plus en plus d’actifs et de bénéficiaires eux-mêmes consacrent quelques heures aux restos. Une situation qui demande une adaptation des horaires selon les centres afin de coller à leurs dispositions. « Nous essayons de modifier les horaires de façon à couvrir des plages plus importantes et être en adéquation avec notre population de bénévoles », observe Jean-Marc Prot.
Côté bénéficiaires, leur nombre varie peu par rapport à 2018, font part les directions départementales du Rhône et de la Loire. A Saint-Etienne, 794 familles ont bénéficié d’une aide l’an passé. Autant sont inscrites cette année : 2500 personnes à quoi s’ajoutent 150 bébés. Un chiffre qui se monte 10 500 personnes aidées (800 000 repas en période hivernale) dans l’ensemble du département, soit un peu plus de 6 000 familles.

Des bénéficiaires de plus en plus précarisés

Les mamans seules avec des enfants en bas âge constituent un segment important des bénéficiaires, constate depuis quelques années Henri Baudoin dans la Loire. Dans la capitale stéphanoise où l’on dénombre un gros centre de 120 bénévoles, ces mamans avec deux ou trois enfants à charge correspondent à ¼ des bénéficiaires. Les retraités pauvres un autre quart. Autre catégorie, les demandeurs d’asile, les migrants et les ressortissants de l’Union européenne, avoisinent  25 % des bénéficiaires.  Enfin, le dernier quart fait apparaître des profils divers dont des personnes en fin d’activité professionnelle mais pas encore retraitées. Et de plus en plus de cinquantenaires ayant exercé des métiers à forte pénibilité et souffrant de problèmes de santé depuis des années.
Les jeunes précaires, étudiants ou pas, sont de plus en plus nombreux même s’il est difficile de les comptabiliser, reconnaissent les responsables associatifs. A Saint-Etienne, ils ont tendance à se rendre à l’épicerie solidaire située sur la zone universitaire de la Tréfilerie. Mêmes conditions que les restos du cœur pour être bénéficiaire, mais le sentiment d’être entre-deux.  Sans doute plus facile à vivre quand on va à la fac et que l’on n’arrive définitivement pas à joindre les deux bouts.

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