Retour au collège pour le champion Xavier de Soultrait

Le champion du monde de moto, originaire de Moulins, a passé son mardi matin au collège Emile Guillaumin pour partager sa passion avec les élèves de la section Segpa.

Lui-même n’était pas un élève des plus assidus. Il a navigué de collège en collège, se faisant même renvoyer plusieurs fois. Et pourtant, Xavier de Soultrait le reconnaît aujourd’hui, s’il ne s’était pas accroché et n’avait pas poursuivi ses études, il n’aurait pas non plus pu poursuivre sa passion : la moto. Pendant toute la matinée, le pilote moulinois a raconté son parcours à une quarantaine d’élèves de la section Segpa du collège Emile Guillaumin. Et notamment ses trois participations à l’épreuve mythique du Dakar.


Pour lui, tout commence lorsqu’il a leur âge. L’école, il trouve ça un peu « barbant ». Sa passion ? La moto. Pour financer son premier bolide, il travaille comme palefrenier chez son oncle tous les week-ends. Après son deuxième championnat d’Auvergne, il peut intégrer l’équipe de France juniors. « C’est là que j’ai tout appris, un peu à l’arrache car je n’avais pas de matériel, pas de moyens donc c’était un peu compliqué », explique-t-il.


70 000 euros pour un Dakar


Car dans son domaine, le nerf de la guerre c’est l’argent. La moto est un sport qui coûte cher, très cher et Xavier le martèle, il a du se débrouiller tout seul pour trouver les financements. Une seule participation au Dakar représente 70 000 euros. Alors encore aujourd’hui, le sportif passe beaucoup de temps à chercher de nouveaux sponsors. Et reconnaît qu’avoir fait une école de commerce est un sacré coup de pouce dans ce domaine. C’est un des messages qu’il veut faire passer aux jeunes : même si c’est difficile, s’accrocher et poursuivre ses études finit par être payant.

« Ce que je fais, n’importe qui peut le faire. Il suffit d’avoir vraiment envie. Et si on en a très envie, n’importe qui peut aller au Dakar, c’est un rêve, une aventure ultime », confie-t-il. Bien sûr, admet-il, pour être dans les meilleurs, il faut « un petit truc en plus ». Lui a terminé 13e en 2015. En 2016, il a dû abandonner suite à un problème mécanique. Et d’ici quelques années, il espère bien réussir à décrocher la première place !

Un truc un peu "funky"


La matinée se termine par un exercice pratique. Les élèves essaient à tour de rôle la moto qui a fait le rallye du Maroc une semaine auparavant. « Waouh, je ne pensais pas que c’était aussi lourd », s’exclame un élève en découvrant que l’engin pèse près de 130 kilos. « Franchement, j’aurais jamais cru avoir un champion du monde en face de moi », reconnaît un autre admiratif. Le temps d’une matinée, « j’espère avoir pu leur apporter un truc un peu funky », conclut le pilote bourbonnais. 

 

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