Les motards de Haute-Garonne peuvent pousser un "ouf" de soulagement. Alors que l'expérimentation de la circulation interfile pour les deux et trois roues motorisées devait se terminer au 1er janvier 2025, le gouvernement a décidé de prolonger de sept mois la mesure.
Les motards de Haute-Garonne poussent un "ouf" de soulagement. Alors que l'expérimentation de la circulation interfile pour les deux et trois roues motorisées devait se terminer au 1er janvier 2025, le gouvernement a décidé de la prolonger de sept mois.
L'information surprise est parue au Journal Officiel. Les motos pourront continuer à circuler entre les voitures désormais jusqu'au 31 juillet 2025 comme le rapporte la Fédération française des motards en colère (FFMC) de Haute-Garonne sur sa page Facebook.
Historique de l'expérimentation
L'expérimentation de la circulation interfile (CIF) a débuté en 2016 dans 11 départements, puis a été étendue à 21 départements en 2021. Cette pratique permet aux motocyclistes de circuler entre les files de véhicules lorsque le trafic est dense, sur les autoroutes et voies rapides séparées par un terre-plein central, avec une limite de vitesse d'au moins 70 km/h.
Les principaux objectifs de cette expérimentation sont :
- Améliorer la fluidité du trafic
- Évaluer l'impact sur la sécurité routière
La CIF est soumise à des conditions strictes :
- Vitesse limitée à 50 km/h pour les deux-roues
- Différentiel de vitesse maximal de 30 km/h par rapport aux autres véhicules
Bilan provisoire
Un premier bilan en 2021 a montré des résultats mitigés :
- Diminution de 10% des accidents impliquant des deux-roues motorisés en interfiles à l'échelle nationale
- Augmentation de 12% de l'accidentalité sur les réseaux routiers concernés par l'expérimentation
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La prolongation jusqu'au 31 juillet 2025 permettra d'obtenir des données supplémentaires et d'affiner les conclusions de cette expérimentation qui aura duré près de 10 ans. Le bilan final du Cerema (Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement) est attendu pour déterminer l'avenir de cette pratique.