Les pharmaciens sont appelés à une journée d'action nationale ce mercredi 30 septembre 2015. Dans le viseur de la profession, le projet de financement de la Sécurité sociale pour 2016, qui doit notamment faire porter d'importants efforts d’économies sur le poste médicament.
Un an, jour pour jour, après la mobilisation du 30 septembre 2014, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) organise une nouvelle mobilisation de la profession. Par ailleurs elle a adressé la veille, mardi 29 septembre, une lettre ouverte au président de la République, afin d’attirer son attention sur les difficultés du réseau officinal.
Le syndicat dénonce les mesures de déréglementation touchant le domaine de la santé et imposées par l’Union européenne mais aussi le projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2016, qui prévoit une contribution du poste médicament à hauteur de 1,5 milliard d’euros.
En 2014, plus de la moitié des officines ont vu, toujours selon la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), leur chiffre d'affaires baisser. Un quart subi une baisse d'activité de plus de 4 %.
Les petites officines de proximité, celles générant un chiffre d'affaires annuel inférieur à 800.000 euros, seraient celles qui souffrent le plus.
La FSPF interpelle François Hollande en lui demandant d’ « allouer les ressources nécessaires au fonctionnement de l’officine française afin qu’elle puisse poursuivre sa démarche de modernisation, de mettre en œuvre un plan d’urgence en direction des pharmacies d’officine les plus fragilisées et de revenir sur le projet de loi de santé, qui a oublié la pharmacie ».
A l'occasion de cette journée de mobilisation, les différents professionnels mobilisés veulent alerter leurs patients sur "les graves menaces que les injonctions de Bruxelles et le nouveau plan d’économie de l’assurance maladie font peser sur la profession".