Le meurtrier présumé de Karim Ounay comparaît depuis lundi matin et pour la 4ème fois devant une cour d'Assises. Le jeune lycéen de 17 ans avait été fauché d'une balle perdue au pied de son immeuble à Valence. L'auteur de la méprise a été condamné à 15 ans de réclusion mais le jugement a été cassé.
Karim Ounay, 17 ans, est mort au pied de son immeuble, dans le quartier de Fontbarlettes à Valence, d'une balle qui ne lui était pas destinée. Le 18 juin 2002, il recoit au thorax une balle perdue. Au moment du drame, l'adolescent est descendu fumer au pied de l'immeuble où il résidait. L'auteur du tir mortel, un certain Samir Bouselouguia venait de se disputer avec un voisin. Une tragique méprise qui n'est toujours pas jugée près de 15 ans plus tard. Le meurtrier présumé comparaît devant une cour d'assises pour la quatrième fois.
S. Bouselouguia doit s'expliquer aujourd'hui devant la cour d'assises du Rhône.
L'homme avait été jugé coupable une première fois devant les assises de la Drôme et condamné en son absence à 30 ans de réclusion criminelle. Il est alors en fuite.
Il est finalement arrêté à Montpellier en 2009 et rejugé toujours dans la Drôme. Il prend cette fois 15 ans de réclusion.
La cour d'assises de l'Isère confirme cette dernière condamnation.
Mais la cour de cassation remet en cause le jugement, qui ouvre droit à un nouveau procès, délocalisé cette fois à Lyon.
L'audience est programmée en juin 2015. Mais ce jour-là, le prévenu n' a pas d'avocat. Un nouvel avocat est commis d'office mais le procès est reporté à Mars 2016 pour permettre à la défense de prendre connaissance du dossier. Un dossier sensible puisque la mort de Karim Ounay avait en son temps suscité une vague d'indignation. Plusieurs marches blanches avaient été organisées pour que ce crime ne reste pas umpuni.