Ce mercredi 1er février avait lieu l'audience en justice de l'affaire de pollution d'habitations construites sur le site d'une ancienne blanchisserie à Grézieu-la-Varenne dans l'Ouest lyonnais. Le jugement sera rendu en avril 2023.
Le dénouement est proche pour une habitante de Grézieu-la-Varenne dans le Rhône, qui est relogée avec sa famille depuis janvier 2021 par l’ADEME, à cause d’une pollution extrêmement grave au trichloréthylène.
Ce mardi 1er février avait lieu l'audience de cette affaire au tribunal de Lyon. La victime, dont le cas n'est pas isolé dans la commune, a redit le cauchemar qu'elle vit depuis qu'elle a appris que sa maison avait été construite sur le site jamais dépollué d'une ancienne blanchisserie Mercier qui a fermé ses portes dans les années 1980.
Audrey avait découvert que son terrain était pollué deux années après l'achat de sa maison dans la commune. Un taux de trichloréthylène 800 fois supérieur aux normes en vigueur avait été relevé dans son habitation. "Quand on est exposé pendant plus de 18 mois à 800 fois le taux normé, forcément il peut y avoir des conséquences. Mais, on ne sait pas lesquelles, ni quand. Je m'inquiète aussi pour ma fille qui a vécu dans cette maison de ses 12 à 14 ans, donc en pleine construction physiologique".
Lors de la vente de la maison, aucune information sur cette pollution du sol n'avait été communiquée à Audrey. Maître Chouvellon, l'avocat de l'office notarial, mis en cause, nie ne pas avoir fait les contrôles de vérification nécessaires au moment de la vente. "L'office a fait les recherches nécessaires, rien n'a été révélé".
Ce que contredit l'avocat d'Audrey. Selon Maître Louise Tschanz, du cabinet Kaizen Avocat, l’office notarial a manqué à son obligation de conseil. Le jugement dans cette affaire sera rendu en avril 2023.