Moins d'un an après une mobilisation historique des agriculteurs en France, qui s'était traduite notamment par des blocages d'autoroutes, les syndicats agricoles appellent leurs troupes à manifester à nouveau. Dans le Rhône, Bruno Ferret, agriculteur, explique les raisons de son mécontentement.
Ce mercredi 13 novembre, L'alliance syndicale majoritaire FNSEA/JA a annoncé que la mobilisation des agriculteurs allait reprendre avec des manifestations ponctuelles dans les départements. Les agriculteurs dénoncent les traités de libre-échange, les "contraintes" et demandent un soutien sur "la question du revenu".
Dans son exploitation, Bruno Ferret, est en plein ramassage des pommes. La récolte semble correcte, mais il s'inquiète.
On n'a plus d'anti-pucerons, l'an dernier, on avait demandé de ne pas nous laisser sans rien, sinon c'est l'arrêt de la production française et on va devoir tout importer.
Bruno Ferret, agriculteur
"Ça fait pschitt"
Selon lui, les attentes sont toujours les mêmes depuis l'année dernière. Il était sur les barrages, il attendait beaucoup du gouvernement d'alors. "On dirait que ça fait pschitt. Le gouvernement actuel doit se remettre au boulot." Pour lui, la dissolution n'a rien arrangé, "tout ce qui était en cours a été impacté, on repart de zéro".
Une nouvelle mobilisation
Pour Bruno Ferret, il suffirait de "donner les moyens de bien travailler la terre".
Il prend l'exemple de la ZFE, la Zone à Faible Émission de la métropole de Lyon. "On va faire les marchés avec nos camions, s'il faut en racheter un pour descendre à Lyon, c'est 500 000 euros, je fais comment ?" s'interroge-t-il, d'un air dépité.
Il explique qu'il participera au mouvement qui s'annonce. "La colère a un an de plus, les agriculteurs sont très remontés".
Cette mobilisation, qui débutera lundi devant les préfectures et sur des ronds-points, devra être "responsable, sans violence", a déclaré, pour sa part, le président de la FNSEA Arnaud Rousseau lors d'une conférence de presse.