Comme dans beaucoup de communes de France, Mions, 15 000 habitants, est confronté aux départs de ses médecins généralistes. En novembre dernier, ils sont quatre à être partis sur douze au total. Une galère pour les habitants. Un centre de soins ouvrira ses portes le 9 janvier prochain.
Après la fermeture d'une maison médicale et le départ de ses quatre médecins, près de 4 000 patients se retrouvent sans généraliste à Mions dans le Rhône. Claude, croisée dans les rues de cette ville de 15 000 habitants, a dû faire face au départ de son médecin. Habitante de la commune depuis 1968, la retraitée va désormais jusqu'à Saint-Priest pour se rendre chez son nouveau généraliste. Elle a de la chance. Son fils et sa belle-fille, eux, n'ont toujours pas trouvé. Émile aussi n'a pas de médecin depuis le départ de son généraliste. Il a pris un coup de froid, alors il fait comme il peut « Je vais à la pharmacie, et je prends ce que l'on me donne. Si ça ne va pas, j'irai dans un centre de médecins, je ne sais où, à Bron ou à Vénissieux, je crois. »
« C'est un drame »
À la pharmacie du village, justement, c'est l'inquiétude. « C'est un drame, car ils avaient en charge beaucoup de patients en affection longue durée, donc des pathologies qui sont en général plutôt lourdes. Et ces gens-là se retrouvent aujourd'hui sans médecin traitant. » S'alarme Christian Neau, le pharmacien du village.
Une nouvelle maison de soins
Dans la maison de soins qui va ouvrir le 9 janvier prochain, les derniers réglages sont en cours. L'informatique est en cours d'installation et des colis de matériel médical sont déballés. Le centre comporte 8 box dédiés aux consultations. Pour l'instant, ce sont des médecins d'autres cabinets qui vont venir aider le cabinet. Puis la commune mise sur les étudiants qui sortent de l'école, et sur les médecins retraités. « Pour l'instant, on est entre 12 et 14 médecins qui vont constituer le personnel de ce centre. » Explique le maire LR Mickaël Paccaud. La ville a décidé de louer ce bâtiment à un bailleur pour y installer des médecins en urgence. L'édile a, en effet, lancé un plan santé en septembre dernier. Il comprend 25 mesures pour attirer les médecins. L'enveloppe s'élève à 2 millions d'euros sur 10 ans. La mairie propose par exemple une prime à l'installation de 13 000 euros pour tout nouveau médecin qui s'engage au moins 3 ans.