Le tabac-presse Le Savigny, à Villefranche-sur-Saône, a été braqué par deux mineurs, vendredi 14 septembre, armés et cagoulés. L'un est placé en centre éducatif fermé, l'autre est ressorti libre après sa comparution immédiate. Très en colère les commerçants en appellent à Emmanuel Macron.
Ils veulent interpeller Emmanuel Macron, pour que la loi sur les mineurs délinquants change.
"C'est rapide, et très violent." La scène n'a duré que 30 secondes, ce vendredi 14 septembre, à 7h22. David Givors, le gérant installé à Villefranche-sur-Saône depuis 5 ans, voit 2 jeunes cagoulés et armés dans son commerce, avec un couteau et une bombe lacrymogène.
Le commerçant fait un pas de côté, et reçoit le gaz lacrymogène en plein visage. Il est brûlé aux yeux et à la bouche. Il ouvre la caisse et donne les billets, avant que les deux malfaiteurs ne repartent. Ils se partagent le butin, presque sous les yeux de la victime, juste à côté du commerce.
La police arrive sur place 3 minutes après les faits. Ils retrouvent l'un des jeunes sur place, juste à côté du tabac braqué. Il n'a que 15 ans. Le couteau et la cagoule sont également retrouvés. L'autre jeune, du même âge, est retrouvé dans le centre-ville le même jour.
"Il peut très bien revenir"
Après sa garde à vue, l'un des jeunes, déjà connu des services de police, est placé en centre éducatif fermé, jusqu'à son procès, avec un contrôle judiciaire.
Mais l'autre mineur, aurait été laissé libre jusqu'à son procès, avec lui aussi un contrôle judiciaire. Un choc pour la victime.
"Aujourd'hui, il peut très bien revenir ici pour m'acheter des bonbons. Moi je peux le reconnaître, mais ma femme ou mon employée risquent de ne pas le reconnaître. Il est tranquille chez lui, il peut jouer à la Play-Station, alors qu'il devrait être enfermé jusqu'au procès." déplore David Givors, qui a repris le travail malgré ses 7 jours d'ITT.
Une lettre au Président
Pour faire entendre leur voix, le couple a posté cette lettre sur les réseaux sociaux. Ils envisagent d'envoyer ce courrier à l'Elysée, pour interpelle Emmanuel Macron, aux ministres et aux députés, pour que la loi change. Ils réclament une justice plus dure pour les mineurs auteurs de braquage à main armée.