C'est un commerce devenu florissant : la vente de lampes à UV-C désinfectant l'air. Une technologie déjà utilisée dans le monde médical et qui s'ouvre désormais au grand public, à Décines, près de Lyon.
Les lampes à UV sont employées depuis longtemps comme désinfectants dans les blocs opératoires. Désormais, beaucoup plus puissantes, elles sont utilisées pour détruire les virus. Avec la pandémie, plusieurs entreprises se sont lancées dans leur mise au point et leur production, dont une lyonnaise, LOD Protect basée à Dardilly.
C'est un arsenal supplémentaire dans la guerre que nous menons contre la COVID 19
Anaïs Proust, directrice technique de Virnext
Une récente étude confiée au laboratoire lyonnais VirNext, vient de valider la technique pour l'élargir l'usage de cette technologie. Dans ce laboratoire unique en Europe, une atmosphère hautement contaminée est créée dans un caisson. Après de nombreux tests réalisés, il s'avère que ces lampes détruisent en effet plus de 99 % des virus.
"Les dispositifs évalués sont efficaces contre le virus Sars COV2, donc c'est un arsenal supplémentaire dans la guerre que nous menons contre la COVID 19" assure Anaïs Proust, Directrice technique chez VirNext
Des exemples concrets
Les ventes se sont donc envolées. Dans un cabinet dentaire de Saint-Etienne, la présence de ces UV-C est rassurante, puisque les masques doivent nécessairement tomber pour se faire soigner.
"Il y a un risque de contamination évident dans les salles de soins" explique Nicolas Fousson, chirurgien-dentiste de Saint- Etienne. Il a fait le choix de cette lumière pour désinfecter l'air de son cabinet.
Une technologie particulièrement appréciée aussi des salles de sport. Mathieu Eylert, gérant d'une salle lyonnaise s'est équipé pour rassurer ses adhérents. "En plus de la VMC à double flux et des mesures sanitaires habituelles on a rajouté ce système surtout quand l'affluence est importante" explique-t-il.
"Il y a moins de charge virale dans l'air. C'est particulièrement adapté dans les salles de sports mais aussi dans les EHPAD ou encore dans les écoles" affirme Olivier Moyen Fondateur du LOD. Le fabriquant y voit autant de clients potentiels sur un marché en pleine expansion. 3500 lampes antivirales de fabriquées à Dardilly (Rhône) ont déjà été commercialisées pour 850 euros pièce et l'entreprise anticipe une belle progression en 2022.
Attention aux produits miracles
La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a mis en garde contre certains produits commercialisés sans certification. "Il convient de se méfier des offres de ventes d’appareils germicides sur Internet, en particulier quand leur l’efficacité est très prometteuse et que le vendeur ne justifie pas des performances de son appareil ni n’indique les conditions et précautions d’utilisation. Certains appareils proposés peuvent ainsi ne pas être sûrs à utiliser ou ne pas être efficaces pour la désinfection (ce qui induit un faux sentiment de sécurité pouvant présenter un réel danger pour les consommateurs s’ils réutilisent un masque contaminé par exemple)."
L'utilisation de ces appareils est encadrée
Ces lampes ou boîtiers à UV sont utilisés notamment dans les hôpitaux mais leur usage est très encadré. En clair, il faut avoir la "bonne dose" d’UV pour bien stériliser un objet et cela peut dépendre de sa forme ou de la puissance de la lampe. IL faut donc veiller à bien se renseigner sur le type d'UV-C utilisés et continuer de respecter les mesures sanitaires de base.