Les points d'eau sont primordiaux pour que la biodiversité puisse se développer, voire survivre. Dans le Beaujolais, des mares ont été créées pour retrouver les bons équilibres.
Au coeur des pierres dorées, 9 mares ont été créées ou restaurées. L'initiative s'inscrit dans un projet plus global pour recréer une biodynamique de biodiversité. La région Auvergne-Rhône-Alpes lui a alloué un budget de 34 000 euros qui répond à son appel à projets en faveur de la biodiversité ordinaire.
Premiers coups de pioche fin 2021. L'objectif est de maintenir l'équilibre et de favoriser des lieux de vie pour les crapauds communs, crapauds accoucheurs, tritons alpestres, hérissons... Tout est parti du constat qu'en 20 ans, 2/3 des zones humides, tout comme 80% des amphibiens en 40 ans.
Agriculteurs, communes et particuliers ont été sollicités.
Cécile Bruin, présidente "Agir à Val d'Oingt" est optimiste. La nature reprend vite ses droits si les conditions sont favorables. "On a toute cette richesse et il est fort probable que d'ici quelque temps on ait des libellules, des odonates, des insectes, de microalgues, de bactéries qui font faire l'équilibre". L'effet positif peut être aussi envisagé sur un plan plus global car tout comme l’océan, les plans d’eau douce absorbent le CO2.
Un outil pédagogique
A deux pas du village du Bois d'Oingt, une mare est en construction, dans le parc municipal pour accueillir des batraciens. Le projet est porté par une association née il y a 2 ans dans le Beaujolais "Demain c'est ici et maintenant". Les travaux sont réalisés par des jeunes de la maison familiale et rurale de la Petite Gonthière de Anse, spécialisée dans l'aménagement des berges de rivière.
Seules les eaux de pluie alimenteront le bassin, grâce à des chéneaux posés sur l'ancienne corderie du village. "Le but est d'impliquer les gens pour faire de la pédagogie et de l'information" explique Jean-Christophe Bourbon, co-président de l'association "Demain c'est ici et maintenant".
Une chance de survie et une dynamique au long cours : des actions pédagogiques seront mises en place auprès des familles et des écoles selon un credo : on protège mieux ce que l'on connait.
Un appel a également été lancé aux propriétaires de jardin pour créer des mares (5, 20 ou 50m2) et contribué ainsi à l'effort collectif.