L'ex-député LR Bernard Perrut, figure politique du Beaujolais, sera jugé le 14 septembre par le tribunal correctionnel de Paris, notamment pour détournement de frais de mandat, a indiqué le parquet national financier ce mercredi 17 mai, confirmant une information du Monde.
Bernard Perrut dans le viseur de la justice. Actuel député suppléant de la 9e circonscription du Rhône, qu'il a représentée entre 1997 et 2022, ex-maire de Villefranche-sur-Saône de 2008 à 2017, "Bernard Perrut est cité le 14 septembre" devant le tribunal correctionnel "pour des faits de détournement de fonds publics par utilisation abusive de ses indemnités représentatives de frais de mandat (environ 100.000 euros)", a indiqué le parquet national financier (PNF). La nature de ses dépenses n'a pas été communiquée.
Transparence de la vie publique
Figure du pays Caladois, celui qui est encore conseiller régional LR en Auvergne-Rhône-Alpes sera également jugé pour "infractions de manquement à ses obligations déclaratives vis-à-vis de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique", a indiqué le ministère public. Dans le détail, il s'agit d'une évaluation mensongère de son patrimoine par minoration et d'une omission de déclaration d'une partie substantielle de son patrimoine.
D'après Le Monde, les faits se seraient déroulés entre 2015 et 2017. "Nous réservons nos explications au tribunal", a indiqué l'avocat de cet homme âgé de 66 ans, suppléant du député Alexandre Portier.
D'autres parlementaires dans le collimateur
L'ex-députée Anne-Christine Lang a été condamnée le 9 mai pour des faits comparables, tandis que l'ex-premier secrétaire PS Jean-Christophe Cambadélis doit être jugé en correctionnelle en octobre. D'autres parlementaires font toujours l'objet d'une enquête. Celle visant l'ancien député Renaissance des Hauts-de-Seine et ancien conseiller d'Emmanuel Macron Thierry Solère a été transmise à Nanterre.
La Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) avait signalé le cas de plusieurs personnalités à la justice en 2019, après des révélations de Radio France et du Monde. En 2018, la Haute Autorité avait déjà transmis au PNF un signalement sur l'utilisation par quinze parlementaires de tous bords de cette indemnité représentative de frais de mandat (IRFM).
Avec AFP