C'est un mercredi noir qui est annoncé dans les gares ce mercredi 6 juillet. La gare de la Part Dieu n'échappe pas au mouvement de grève ; 2 TER sur 5, 3 TGV sur 5, certains voyageurs avaient eu vent des perturbations, d'autres l'ont appris une fois sur place.
Pas de grosse affluence, ni grosse panique, ce mercredi matin dans le hall de la gare de la Part-Dieu.
Bien que les prévisions d'annulation d'un TGV sur 4 et de 3 TER sur 5 coïncident avec des départs en vacances, les voyageurs rencontrés ce matin se sont adaptés.
Certains, habitués du train, ont reçu sur leur mobile un message de la SNCF les informant de la situation, d'autres ont été averti par mail.
Les usagers en gare étaient ceux qui n’avaient pas trouvé d’autres solutions ou qui n’avaient pas été informés à temps pour modifier leur plan.
En cas de train supprimé, "il ne faut pas se faire rembourser et racheter un autre billet, qui sera au prix d'aujourd'hui et donc plus cher, mais il faut faire un échange: le billet sera au même prix que celui que vous aviez payé initialement, c'est sans surcoût", a précisé à l'AFP la SNCF.
8 conducteurs sur 10 en grève sur Lyon-Part-Dieu
La SNCF refuse de donner les chiffres de la mobilisation régionale.
Côté mobilisation, les représentants syndicaux ne se privent pas pour souligner que le mouvement est bien suivi : plus de 80% de grévistes à Lyon-Part-Dieu et 74% à Perrache.
"La mobilisation, explique Laurent Aubeleau, représentant régional CGT à la SNCF, est liée à la question des salaires. On subit un gel des salaires depuis 2014. Et aujourd’hui avec le niveau de l’inflation la coupe est pleine. Tout augmente sauf nos salaires, reprend-il. Il n’y a jamais de bons moments pour faire une grève, nous le faisons aujourd’hui, car la direction de la SNCF a inscrit dans l’agenda sociale une table ronde sur les salaires. Nous souhaitons que la direction de la SNCF annonce des mesures à la hauteur des préoccupations des cheminots", conclut-il.
Le PDG de la SNCF Jean-Pierre Farandou avait estimé fin juin que les départs en vacances n'étaient "pas menacés", malgré cet appel à la grève.
La direction de la SNCF a prévu une table ronde avec les syndicats ce mercredi 6 juillet.
Le retour à la normale est prévu pour demain matin.