Sa commune est la première à avoir accueillis aussi rapidement une cinquantaine de réfugiés ukrainiens. Raphaël Ibanez, le maire de Saint-Pierre de Chandieu est fier de ses administrés et de la vie associative de son village qui a rendu leur hébergement possible. L'arrivée des enfants et de leurs mamans ce jeudi matin a provoqué une vague d'émotions intense.
Ce jeudi soir, après un périple de 2 jours et demi en bus, une cinquantaine de réfugiés ukrainiens, des enfants et leurs mamans dorment dans un lit à Saint-Pierre de Chandieu. Loin de leur pays en guerre mais en sécurité.
Leur hébergement a été rendu possible grâce au dynamisme du tissus associatif de la commune et à l'humanisme des habitants.
Raphaël Ibanez, le maire de Saint-Pierre de Chandieu est fier de ses administrés, il revient sur cet accueil qui est le premier en France à être aussi important.
"Tous les enfants ont été répartis dans les familles. C’était bien organisé donc ça s’est plutôt bien passé. Il n’y avait pas que des enfants, il y avait aussi les mamans pour certains."
"On a pris un flot d’émotions terrible ce (jeudi) matin, parce qu’il y avait aussi des enfants qui étaient sans leurs parents et qui pleuraient. Et puis la nuit a été difficile, ils étaient en panne, on les attendait à 5h du matin, il a fallu mobiliser un bus et ils sont arrivés à 9h30 exténués, fatigués."
"Leur flot d’émotions, nous l'avons pris de plein fouet nous aussi. On était impatients de les voir, on les a suivi tout le long. Quand ils ont traversé la frontière de l'Ukraine à la Pologne ça nous a bien soulagé."
"Là aussi, on a mis en place un plan d’action aussi bien avec la préfecture qu'avec les services des écoles notamment et puis le collège."
"Tout le monde est d’accord, tout le monde joue le jeu pour pouvoir mettre en place une scolarisation. On ne sait pas combien de temps ça va durer. Nous avons l’habitude de recevoir des jeunes ukrainiens mais le temps d’une semaine, là on sait que ça va durer un petit peu plus."
Dans votre village la mobilisation a commencé très tôt. Les dons se poursuivent?
"Oui, c’est énorme! Je suis vraiment stupéfait et content. Il y a une mobilisation générale, pas uniquement de Saint-Pierre de Chandieu mais aussi de toutes les communes alentour.
Il y a un gros focus sur notre village et je suis enchanté, je suis content parce que ça fonctionne".
De quoi avez-vous encore besoin ?
"Des denrées alimentaires non périssables, des aliments pour bébé, nous sommes en déficit d’aliments pour les bébés.
On est en train de regarder de près ce dont on a besoin.
Au niveau des vêtements, ça commence à prendre forme mais on va continuer notre action pour essayer de supporter au mieux les gens qui sont dans ce conflit. "
D'autres communes ont contacté Raphaël Ibanez pour mettre en place à leur tour un accueil pour les réfugiés et lui demander la marche à suivre.
Les dons, notamment pour les nourrissons, sont toujours les bienvenus à l'association "Les joyeux petits souliers" lyon.lviv.jps@gmail.com