Iran : emprisonné après avoir soutenu les femmes, le cousin d’une lyonnaise attend son jugement

Le cousin iranien d’une lyonnaise a été emprisonné par la police des mœurs pour avoir soutenu les femmes iraniennes dans leur révolte. L’homme est en attente de son jugement.

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« Femme, vie, liberté », trois mots prononcés dans une vidéo et Keyvan* est embarqué par la police des mœurs en Iran. Cet iranien de 35 ans est emprisonné plus d’un mois et demi dès le début des manifestations en septembre. Une injustice pour sa cousine Anais qui vit à Lyon. 

En descendant de son appartement pour acheter des cigarettes, la police des mœurs l’arrête et fouille son téléphone. Ils trouvent une vidéo dans laquelle il se coupe une mèche de cheveux en disant "Femme, vie, liberté". Une vidéo symbolique qui n’était pas dédiée aux réseaux sociaux. Il risque « entre 2 et 5 ans de prison ou il pourrait ne pas être condamné en échange d’argent », détaille Anais sa cousine.

Dans l’attente de son jugement, il a pu sortir de prison contre une caution  Sa mère est même allée jusqu’à hypothéquer sa maison. « Keyvan est sorti totalement affaibli psychiquement et physiquement. Il avait perdu 10 kilos », relate Anais qui n’a pas pu lui téléphoner pendant sa détention. « Dans sa cellule, ils dormaient à 4 dans le même lit. Tous des manifestants », poursuit-elle.

 

Ce samedi 19 novembre, Anais et sa famille ont manifesté dans le cadre de la marche mondiale organisée en soutien au peuple iranien. A Lyon, elle s’est élancée de Bellecour à l’Hôtel de Ville. Une présence indispensable « pour la jeunesse iranienne », assure la lyonnaise.

« Moi je suis née et j’ai grandi en France. Mes parents se sont installés ici avant la révolution de 1979 et devaient repartir en Iran. Mais mon père a refusé de voir son pays sous le régime des mollahs », raconte Anais, avant de poursuivre : « Mon arrière-grand père est le premier à avoir opéré un transgenre en Iran. Je viens d’une famille libre d’esprit, comment voulez-vous que j’accepte ça ? ». Pour Anais, vivre en France, c’est la possibilité de porter la voix de ces iraniens et iraniennes qui ne veulent plus de ce régime.

*nom d'emprunt 

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