Après l'annonce en juin dernier de son abandon de la vie politique, l'ancien parlementaire écologiste du Rhône a été mis en examen le 24 juillet 2024 dans un dossier portant sur des soupçons d'ingérences étrangères. Hubert Julien-Laferrière a toujours nié son implication.
L'ancien député écologiste du Rhône, Hubert Julien-Laferrière, a été mis en examen mercredi 24 juillet 2024 pour "corruption passive et trafic d'influence passif en bande organisée par un élu public", dans un vaste dossier portant sur des soupçons d'ingérence étrangère dans la politique et l'actualité françaises, indique l'AFP citant une source judiciaire.
Hubert Julien-Laferrière avait annoncé le 13 juin 2024, après la dissolution de l'Assemblée Nationale, son abandon de la vie politique pour se consacrer à "la sauvegarde des grands singes, sa passion secrète".
Suite à la dissolution de l’Assemblée nationale, je tourne une page majeure de ma vie, et je remercie toutes celles et tous ceux qui m’ont fait confiance pendant toutes ces années.
— Hubert Julien-Laferrière (@hub_laferriere) June 13, 2024
Ma vie s’ouvre sur un nouvel engagement.
Mon communiqué de presse 👇🏻 pic.twitter.com/saR9UYm8Sr
L'élu de 58 ans avait déjà quitté le groupe parlementaire Ecologiste en février 2024 à cause de soupçons de corruption dans une affaire d'ingérence étrangère traitée par le Parquet National Financier (PNF).
Un gros dossier sur des soupçons d'ingérence étrangère
Les investigations menées par le PNF, notamment des chefs de trafic d'influence, corruption d'agent public français et corruption privée, ont conduit à la mise en examen du lobbyiste Jean-Pierre Duthion et de l'ex-journaliste de BFMTV Rachid M'Barki pour des informations litigieuses diffusées en 2021 et 2022 relatives à des oligarques russes, au Qatar, Soudan, Cameroun, ou encore au Sahara occidental.
Dans ce dossier, Hubert Julien-Laferrière est soupçonné d'avoir fait la promotion d'une cryptomonnaie contre de possibles contreparties versées par M. Duthion, ce qu'il a toujours nié.
Sa mise en examen a été prononcée par un magistrat instructeur après 48 heures de garde à vue. L'ancien élu reste libre sous contrôle judiciaire. Sollicitée par l'AFP, son avocate, Me Marie Dosé, n'a pas souhaité s'exprimer à ce stade.