Déjà condamné pour agressions sexuelles et viols sur six patientes en 2018, le thérapeute Jorge Arias comparaît pour le viol d’une autre victime à la cour d’assises de Lyon ce lundi 14 mars à huis clos.
De nouveau à la barre. Jorge Arias, thérapeute de 51 ans, est accusé de « viol par une personne abusant de l'autorité que lui confère sa fonction » sur une patiente lors d’une séance d’ostéopathie à l’été 2014 dans son cabinet du 9eme arrondissement de Lyon. Il encourt vingt ans de réclusion criminelle. Le verdict sera rendu ce mardi.
L’homme franco-colombien avait déjà été condamné à 12 ans de réclusion criminelle en 2018 pour des agressions sexuelles et viols sur six patientes lors de séances de thérapie entre 2013 et 2015.
Les autres témoignages comme déclencheur
Après avoir pris connaissance des témoignages des six autres victimes, la plaignante décide de porter plainte en mai 2018, soit quatre ans après les faits. Le praticien l’aurait incitée à suivre une « méthode nouvelle » traduite par des actes sexuels. La jeune femme, aujourd'hui âgée de 27 ans, a fait état d'une emprise psychologique exercée dans un contexte médical alors qu'elle éprouvait des difficultés personnelles.
« Ma cliente reste très traumatisée, elle a du mal à s'exprimer en public, nous préférons une audience protégée par le huis clos », a précisé à un correspondant de l'AFP l'avocate de la victime, Me Mélissa Masseron, à l'origine de la demande de huis clos.
L’accusé reconnaît les faits
L’ancien danseur, reconverti en naturopathe à 30 ans, a reconnu « l'intégralité des faits et c'est ce qu'il va dire à ce procès », a déclaré l'avocat de la défense, Me Samir Driss, avant l'ouverture du procès.
Une expertise psychiatrique évoque le « fonctionnement psychique de nature perverse où sa position d'autorité professionnelle sert son emprise sur la victime observée comme vulnérable ».