15 ans et 17 ans de prison pour les frères Bekhaled, accusés d'un projet d'attentat terroriste à Lyon

Karim et Reda Bekhaled ont été condamnés par la Cour d'assises spéciale de Paris à respectivement 15 et 17 ans de prison pour leur implication dans une filière jihadiste et dans un projet d'attentat terroriste à Lyon. Ils avaient été arrêtés en septembre 2014 à Vaulx-en-Velin (Rhône).   

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La Cour d'assises spéciale de Paris a condamné jeudi les membres d'une même famille arrêtée en 2014 alors qu'ils s'apprêtaient à commettre un attentat terroriste à Lyon.  Karim et Reda Bekhaled ont été condamnés à 15 et 17 ans de prison, assortis d'une peine de sûreté des deux tiers. Leur soeur, Farida, a écopé de 5 ans de prison, assortis d'un an de sursis. 
Trois autres membres de la fratrie , Mohamed, Farid et Rafik Bekhaled ont été condamnés à 30 ans de réclusion criminelle. Absents lors du procès, ils sont suspectés d'être toujours sur le théâtre des opérations en Syrie, où ils ont fui en 2013.    

Ce dossier, "c'est le pathétique engagement de toute une famille en soutien de l'engagement jihadiste", a déclaré l'avocate générale, dans ses réquisitions quiont duré plus de 4 heures. "Les six enfants qui sont d'une manière ou d'une autre engagés dans ce radicalisme, c'est impressionnant, déroutant", a-t-elle ajouté. L'avocate général avait requis 18 ans de réclusion contre les deux principaux accusés.        

La famille Bekhaled avait été arrêtée il y a quatre ans à Vaulx-en-Velin (Rhône) en possession d'une arme automatique chargée et de matériel de propagande de l'Etat Islamique. Les enquêteurs avaient pu en déduire qu'ils préparaient un attentat et qu'ils attendaient des instructions pour passer à l'acte. La cible n'a jamais été formellement identifiée. L'enquête avait permis de comprendre qu'une soirée débat sur l'antisémitisme organisée par le Crif  au siège de la région aurait pu être visée.  

Lors du procès, Reda Bekhaled a nié le projet d'attentat et prétendu qu'il préparait "un braquage". Il n' a pas caché son engagement dans la lutte armée et son implication dans une filière de recrutement jihadiste. 

C'est une Cour d'assises spéciale, composée de magistrats professionnels, qui a siégé pour la circonstance.

                             

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