Douanes et gendarmerie ont travaillé conjointement pour saisir 72,2 kg de stupéfiants la semaine dernière en Auvergne-Rhône-Alpes, dont plus de la moitié de cannabis. Mais selon un rapport parlementaire, la réponse pénale est insuffisante et cette drogue doit être légalisée et réglementée.
Dans une roue de secours, dans un coffre aménagé derrière une aile de roue ou dans la doublure d'un siège, l'imagination des trafiquants pour cacher leurs marchandises est désormais bien connue des douanes. Conjointement avec les gendarmes, ses agents ont saisi 40,4 kg d'herbe de cannabis et 31,8 kg de cocaïne entre le 6 et le 13 mai sur la région.
Ces drogues ont pu être trouvées grâce à l'aide de chiens qui ont permis de trouver une importante quantité de cannabis dans des roues de secours dissimulées sous une remorque.
Des saisies de cannabis par dizaines de kilos
Depuis le début de l'année, les douanes d'Auvergne-Rhône-Alpes ont saisi 2,4 tonnes de stupéfiants. Principalement du cannabis (2,18 tonnes), dont le trafic est constant. Le 26 avril dernier, les services des douanes ont ainsi saisi 277 kg de cette substance lors d'un contrôle routier.
En 2018, 115 tonnes de cannabis ont été saisi en France, un record. Face à cette augmentation du trafic, des parlementaires souhaitent, dans un rapport publié début mai, légaliser et réglementer le marché du cannabis. Ils regrettent une réponse pénale insuffisante et "un sentiment d'impunité des trafiquants". Selon eux, "l’État assiste de manière impuissante à la banalisation du cannabis chez les jeunes et à la détérioration de la sécurité dans certains quartiers urbains depuis de nombreuses années."