Invité sur notre antenne, le maire (LR) de Bron est revenu sur le caillassage et les insultes subis mercredi 24 février, dans le quartier de Parilly : "On multiplie les actions sur le terrain. Ça veut dire qu'on dérange."
Les faits se sont déroulés mercredi 24 février en fin d'après-midi dans le quartier de Parilly à Bron : vitres brisées, carrosserie cabossée, rétroviseur arraché, le véhicule de la municipalité est en piteux état après un caillassage mené par un groupe d'une dizaine de personnes. Jérémy Bréaud, le maire (LR), était directement visé.
"On a vécu une fin de journée agitée"
Invité du 19/20 sur notre antenne jeudi 25 février, Jérémy Bréaud explique avoir vécu "une fin de journée agitée, que je ne souhaite à personne de vivre". Interrogé par Olivier Michel, il est revenu sur le déroulé des faits: "Le sentiment de peur, je ne l'ai pas eu dans le feu de l'action hier, mais c'est une fois que vous rentrez chez vous le soir et le matin. J'avoue que mon équipe et moi, ça nous a un peu brassés."
"Un groupe d'une dizaine d'individus"
Le maire, un adjoint et son directeur de cabinet étaient dans le quartier de Parilly, pour une réunion de travail avec les acteurs locaux engagés pour l'emploi et l'insertion des jeunes: "A 18h30, on nous signale qu'un véhicule est en train de se faire caillasser. C'était bien le nôtre qui était clairement défoncé. Il y avait un groupe d'une dizaine d'individus, une grosse vingtaine d'années, non masqués, donc en toute impunité, le même groupe qui était là à notre arrivée et qui m'avaient formellement reconnus. A partir de là, les insultes ont commencé, les menaces physiques, des jets de projectiles, cannettes, cailloux, morceaux de bois."
"Ils faisaient leurs petits trafics en toute impunité"
Le maire a porté plainte dans la matinée, une enquête a été ouverte. "A Bron, globalement, on vit bien. La ville est paisible, même s'il y a des minorités d'individus qui refusent les valeurs de la France et qui refusent l'autorité. Ils faisaient leurs petits trafics en toute impunité depuis des années. Ils refusent la reprise en main de la ville que l'on fait depuis qu'on a été élus. On a été élus en grande partie sur les thématiques de la sécurité, il y avait vraiment un ras-le-bol de la population. Je crois que cela nécessitait des réponses rapides."
"Il y a des poches de résistance, que l'on doit combattre"
Le maire dénonce un groupe précis d'individus: "On multiplie les actions sur le terrain, police municipale et nationale, pour contrer les trafics de drogue. A chaque fois derrière, on se prend en pleine face des représailles, mais c'est bon signe, ça veut dire qu'on dérange. Je ne pense pas que l'on soit allé trop vite. Il faut que l'on continue parce qu'il y a des premiers effets. Il n'y a eu aucune voiture brûlée les 24 et 31 décembre, c'est une première depuis des années. Il y a des poches de résistance , que l'on doit combattre."