Nous consommons chaque jour, deux fois plus de protéines animales que nécessaire. Une surconsommation qui a de lourdes conséquences l'environnement. Pour comprendre pourquoi, il faut remonter la chaine alimentaire et nous interroger sur la façon dont nous pouvons réduire ou modifier notre appétit protéique.
Tous les carnivores et autres flexitériens et omnivores vous le diront : la viande c'est bon ! Bon pour les muscles, bon pour la santé à condition de ne pas en abuser et bon tout court ! Bon pour nous mais pas pour la planète.
Explication : pour manger des protéines animales, il faut des des animaux. Pour élever des animaux il faut leur donner de l'énergie et des protéines végétales plus connues sous le nom "d'engrais chimiques". Un engrais constitué à plus de 50% d'azote minéral de synthèse ( le reste étant les déjections animales). L'azote de synthèse est utilisé pour augmenter le rendement des cultures. Problème : plus de 40% du produit n'est pas capté par les végétaux et s'en va donc dans l'atmosphère sous forme de protoxyde d'azote, gaz à effet de serre dont le pouvoir de réchauffement est 270 fois plus puissant que le dioxyde de carbone... Parlons aussi de l'empreinte hydrique : selon l'IHE ( Institute of Water Education) de l'Unesco, la production d'un kg de bœuf requiert 15 000 litres d'eau, chiffre modulable selon les conditions d'élevage.
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Enfin, selon la FAO (Food and Agriculture Organization), la consommation mondiale de protéines animales a doublé en moins de 50 ans et devrait encore augmenter de 70% pour nourrir l’ensemble de la population en 2050 si la tendance relative à nos choix alimentaires est maintenue. Alors qu’en 2009, 229 millions de tonnes de viande étaient produites dans le monde, la production devrait être supérieure à 465 millions de tonnes en 2050. L'enjeu étant mondial, des scénarios prospectifs sur l'alimentation sont à l'étude.
Pour continuer les barbecues tout en protégeant la planète, il nous faut revoir notre alimentation. Un régime moins carné engendrerait une réduction des gaz à effet de serre de 600 kg d'équivalent CO2 par an et par habitant. Comment ? La réponse dans la vidéo ci-dessous.
Crédits : La Jolie Prod. Alexis Muller, Nicholas Murray, Natacha Badoz, Marie-Coralie Delattre, Nastasia Haftman
Si les insectes ne vous tentent pas, il existe d'autres solutions :
- privilégier une consommation locale et responsable c'est à dire non issue d'élevages intensifs où les bêtes sont dopés aux antibiotiques
- introduire les protéines végétales avec les légumineuses par exemple
- faire un peu plus de place au poisson en prenant de soin de vérifier sa provenance
D'autres solutions sont à découvrir dans "L'info en + du vendredi" présenté par Lise Riger. L'hebdo vert de france 3 Auvergne-Rhône-Alpes, c’est le rendez-vous de l’information en “mode positif” chaque soir à 18h30 du lundi au vendredi et en replay sur france·tv
Lise Riger reçoit Didier Rémond, docteur en nutrition humaine à l'INRAE (Institut national de recherches pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement)
