Le meurtrier présumé d’Axelle Dorier, cette jeune femme trainée mortellement par une voiture en 2020, sera jugé du 17 au 20 janvier 2023 par la cour d’assises du Rhône pour ‘’violence avec arme ayant entrainé la mort sans intention de la donner’’. A ses côtés dans le box, le passager de la voiture présent au moment des faits.
C’est du 17 au 20 janvier 2023 que le conducteur de la voiture qui a renversé et traîné sur plus de 800 mètres Axelle Dorier, sera jugé par la cour d’assises du Rhône. A ses côtés dans le box, le passager du véhicule présent au moment des faits. A l’époque, l’affaire avait émue la France entière bien au-delà de Lyon. Axelle Dorier, 23 ans, avait été mortellement trainée par une voiture sur plusieurs centaines de mètres dans la nuit du 18 au 19 juillet 2020.
Une fête qui vire au cauchemar
Le soir du 18 juillet 2020, Axelle Dorier, une aide-soignante de 22 ans, est avec ses frères jumeaux et des amis. Ils fêtent leurs anniversaires dans le parc des Hauteurs à côté de la basilique de Fourvière dans le 5ème arrondissement de Lyon. En marge de cette fête, dans la nuit, une autre bande d’amis, dans 3 voitures distinctes, se rendent dans ce même secteur. L’une des voitures, une Twingo, aurait alors percuté un chien du groupe des amis d’Axelle. S’ensuit alors une altercation. En voulant partir, l’une des 3 voitures, une Golf, aurait alors percuté Axelle, avant de la traîner sur plus de 800 mètres. Les secours ne pourront que constater le décès de la jeune femme à leur arrivée.
« Ils se disent enfin nous y sommes »
Joint par téléphone, l’avocat de la famille d’Axelle Dorier, maître Gabriel Versini-Bullara décrit une famille brisée psychologiquement. « Ce qui est important pour eux maintenant, c’est d’avoir la réponse pénale. Ils sont demandeurs de savoir quelle sentence va être prononcée. Ils se disent enfin, nous y sommes. » Par ailleurs, l’avocat salue la rapidité avec laquelle la justice a travaillé « J’acte avec beaucoup d’intérêt la célérité déployée par l’autorité judicaire lyonnaise pour audiencer aussi rapidement un dossier aussi délicat. »
« Il est encore sous le choc de ce qui s’est passé »
Du côté de la défense, l’avocat du conducteur David Metaxas parle d’un jeu homme abattu. « Il porte le deuil. Il est encore sous le choc de ce qui s’est passé. Il faut intégrer qu’Axelle, il ne la connaissait pas. Il n’avait aucune raison de faire cela. Il porte la mort de cette jeune fille. Mais il n’a jamais voulu tuer Axelle » argumente l’avocat. Le meurtrier présumé est incarcéré depuis les faits. Ce procès, il l’attend. « Il veut s’expliquer vis-à-vis de la famille d’Axelle, et vis-à-vis des magistrats. Il est sous le poids de la culpabilité, mais n’a jamais voulu ce qui s’est passé. »
La cour d'assises du Rhône aura 4 jours pour examiner les faits, et juger le conducteur et son passager.
