Dans le cadre de l’enquête sur les emplois fictifs présumés de l’ex-sénateur MoDem Michel Mercier, des perquisitions ont été menées ce mardi dans les locaux du Conseil départemental du Rhône, qu'il a dirigé pendant plus de 10 ans.
Des policiers de l’Office anticorruption de la police judiciaire de Paris ont procédé à des perquisitions ce mardi, dans les locaux du Conseil départemental du Rhône, dans le cadre d'une affaire d'emplois fictifs présumés concernant Michel Mercier.
A 70 ans, le sénateur Modem, ancien ministre et ancien président du Conseil Général du Rhône, est dans la tourmente depuis des révélations de presse intervenues cet été.
La 3ème perquisition en 3 mois
Les policiers étaient assez nombreux - une dizaine - et savaient exactement qui ils souhaitaient interroger et quels documents ils recherchaient. Ils avaient déjà procédé en août à des perquisitions au Sénat, au domicile de l’ex-garde des Sceaux et à son bureau lyonnais, en plus d’entendre l’homme politique, sa femme et ses deux filles.
Le Conseil départemental n'a pas souhaité pas faire de commentaires sur « une affaire qui concerne Michel Mercier et sa famille ».
Assistante parlementaire, sa fille résidait à Londres
Michel Mercier, âgé de 70 ans, fait l’objet d’une enquête préliminaire depuis le 2 août du parquet national financier (PNF) après des révélations du Canard enchaîné sur des soupçons d’emplois fictifs familiaux concernant en particulier ses deux filles.
C’est Delphine Mercier qui intéresse principalement les enquêteurs. Elle fut l’assistante parlementaire de son père au Sénat à mi-temps, d’août 2012 à avril 2014, alors qu’elle résidait à Londres. Diplômée en histoire de l’art, elle est spécialiste de « reliques textiles ». Son père indique qu’elle le secondait pour des sujets culturels, alors qu'il n’est jamais intervenu en séance sur des questions culturelles.
Toute la famille employée
Son autre fille, Véronique Mercier, a suivi de près la carrière de son père de 2003 à 2012. Le fils de Michel Mercier a été employé au Conseil départemental du Rhône et son épouse a été sa collaboratrice locale au cours de ses différents mandats.
Cette affaire a conduit Michel Mercier à renoncer à intégrer le Conseil constitutionnel. Il a également quitté son poste de sénateur et celui de maire de sa ville natale de Thizy, et n’exerce plus que deux petits mandats locaux.