Le couple était jugé depuis le 20 septembre devant les Assises de Lyon. Le crime a été motivé par une brève liaison entre une jeune femme et un prêtre grec, blessé par balle, le 31 octobre 2020 à la porte de son église. Le mari jaloux a été condamné à 8 ans de prison, et sa femme à 2 ans.
Le "mari jaloux" accusé d'avoir tiré au fusil sur un prêtre orthodoxe à Lyon en 2020, a été condamné ce 22 septembre à huit ans d'emprisonnement et son épouse à deux ans pour complicité par la cour d'assises du Rhône.
Une peine moins lourde que celle réclamée par l'avocat général. Plus tôt dans l'après-midi, ce 22 septembre, le magistrat du Parquet avait demandé 10 ans de réclusion criminelle contre Giorgi Praga, 42 ans, et son épouse, Lela Khaburzaniya, 38 ans. Il avait estimé que les époux avaient eu un rôle équivalent dans l'agression de Nikolaos Kakavelakis, grièvement blessé le 31 octobre 2020 devant son église dans le 7ᵉ arrondissement de Lyon.
"Une volonté préparée de faire mal"
Selon l'avocat général, la jalousie du mari s'était combinée avec la volonté de vengeance de l'épouse, éconduite après deux rapports sexuels. "Elle a monté son mari contre son amant, en l'assistant dans l'acte criminel, en lui donnant les indications utiles à leur projet commun", a lancé Thierry Luchetta dans son réquisitoire.
Quant à Giorgi Praga, "il n'a pas agi dans la rage incontrôlée, il a agi par un froid calcul", avait ajouté le magistrat. Les repérages et le fait de tirer à courte distance avec un fusil à canon scié démontrent "une volonté préparée de faire mal".
Durant l'enquête, le quadragénaire avait reconnu la matérialité des faits, mais contesté l'intention d'homicide. Une ligne de défense qu'il maintenait au premier jour du procès. "J'ai tiré sur cette personne. Pas dans le but de le tuer, le but, c'était de lui faire mal, mais pas qu'il se trouve dans cet état", avait déclaré l'accusé à l'ouverture des débats le 20 septembre au matin.
Le procès s'est déroulé en l'absence de la victime, Nikolaos Kakavelakis, 54 ans, actuellement hospitalisé à Athènes, selon son avocate.
Ce quinquagénaire, père de famille, avait par ailleurs fait l'objet d'un signalement de son épouse pour violences conjugales. Avant les faits jugés par la cour d'assises, le religieux était contesté par une partie de la communauté orthodoxe à Lyon. Il était en poste dans la capitale des Gaules entre 2008 et 2020. Depuis cette affaire, il est reparti vivre en Grèce.