Nikolaos Kakavelakis n'est pas encore hors de danger. Le prêtre orthodoxe blessé par balles le 31 octobre 2020 à Lyon est "sorti du coma", selon un proche. Il devrait subir prochainement une nouvelle intervention chirurgicale.
Blessé au ventre de deux coups de fusil, samedi 31 octobre 2020, Nikolaos Kakavelakis est sorti du coma. Mais l'état de santé du prêtre orthodoxe "reste mauvais", selon le responsable régional de la Métropole grecque orthodoxe de France.
Il est sorti du coma hier (mardi) et a recommencé à parler aujourd'hui. Il arrive à bouger un peu mais il a énormément de douleurs. Nikolaos Kakavelakis souffre beaucoup psychologiquement et doit être à nouveau opéré prochainement pour éviter l'infection.
Samedi 31 octobre 2020, Nikolaos Kakavelakis, gravement touché au thorax et à l'abdomen, a été transporté en urgence absolue à l'Hôpital Edouard Herriot de Lyon. Le prêtre orthodoxe a été visé par un tir de fusil à canon scié à bout touchant, alors qu'il était en tenue civile, et fermait la porte de l'église dans le 7ème arrondissement. Cinq jours après cette attaque, le quinquagénaire n'est donc toujours pas sorti d'affaire.
L'auteur toujours en fuite
Ce jeudi 5 novembre 2020, aucun suspect n'a été interpellé dans le cadre de cette affaire. Peu après le drame, un homme "pouvant correspondre au signalement donné par les premiers témoins" avait été arrêté dans le troisième arrondissement de Lyon. Mais sa garde à vue a été levée le lendemain, "rien ne permettant de le relier aux faits".Lundi 2 novembre, un homme de 50 ans a été entendu par la Police Judiciaire de Lyon concernant l'attaque du Pope de la communauté orthodoxe grecque de Lyon. Il s'agit de Jean-Michel Dhimoïla, qui depuis 8 ans, n'a de cesse de dénoncer les méthodes de gouvernance de Nikolaos Kakavelakis. Il a d'ailleurs été condamné pour "dénonciations calomnieuses" par le Tribunal correctionnel de Lyon en décembre 2018. "Je ne corresponds pas à la description du suspect" nous a déclaré, Jean-Michel Dhimoïla, après son audition au titre de témoin.
Nikolaos Kakavelakis, arrivé "entre la fin 2009 et le début d'année 2010" selon le responsable orthodoxe grenoblois, avait déposé sa démission il y a un mois pour "raisons familiales" et s'était mis en quête "d'une autre mission à l'étranger".