Un homme a reconnu les faits lors de sa garde à vue : c'est un rebondissement dans l'enquête sur les tirs visant le prêtre orthodoxe à Lyon devant son église le 31 octobre. Le suspect, géorgien, a justifié son geste en parlant d'une vengeance après une liaison entre le prêtre et sa compagne.
C'est un rebondissement dans l'enquête concernant la fusillade du 31 octobre à Lyon visant un prêtre orthodoxe devant son église. Une garde à vue est actuellement en cours dans le cadre de cette enquête ouverte pour tentative d'homicide.
Le suspect, interpellée à Lyon a été déférée dimanche 8 novembre au parquet dans le cadre de l’ouverture d’une information judiciaire pour "tentative d'assassinat". L'intéressé a reconnu la matérialité des faits. Mais il a contesté l'intention d'homicide, en affirmant avoir voulu "blesser la victime et non la tuer". Il a confirmé qu'il avait voulu s’en prendre au prêtre en raison de la relation adultère qu'il entretenait avec son épouse.
Une partie de l'arme du crime retrouvée dans la Saône
Il a fourni des indications qui ont permis aux enquêteurs de retrouver dans la Saône des éléments de l’arme utilisée, un fusil à canons sciés. La garde à vue de son épouse a été levée le 7 novembre au soir, aucun élément relatif à une participation aux faits ne lui a été reproché jusqu'à présent. Le parquet a pris des réquisitions de mise en examen et de placement en détention provisoire à l’encontre de l’intéressé.Une vengeance après l'adultère
Selon le parquet de Lyon, le suspect est un homme âgé de 40 ans qui a reconnu les faits. Sa femme entretenait une liaison amoureuse avec la victime. Pour le parquet, "l'enquête, confiée à la DIPJ de Lyon va se poursuivre pour établir le mobile et le déroulement exact des faits". La garde à vue de cet homme a été prolongée.La piste terroriste est désormais "totalement écartée" selon le procureur de Lyon Nicolas Jacquet.
Deux coups de fusil
Le suspect géorgien a été interpellé vendredi à son domicile du 1er arrondissement de Lyon par les enquêteurs de la police judiciaire ainsi que sa compagne, une Russe de 35 ans. Il a affirmé qu'il n'avait pas l'intention de tuer le prêtre. Lors de sa garde à vue, la compagne du tireur présumé a confirmé sa liaison avec le prêtre.Le 31 octobre le prêtre orthodoxe a reçu deux coups de fusil de chasse. Le Parquet de Lyon avait ouvert une enquête pour tentative d'assassinat. Un suspect "pouvant correspondre au signalement donné par les premiers témoins" avait été placé en garde à vue le même jour dans un premier temps, mais il a été relaché le lendemain car "aucun élément ne permettait de l'impliquer dans la commission des faits" selon le Parquet.
Le prêtre a pu sortir du coma, et ses jours ne sont plus en danger.