Le pape François a profondément remanié jeudi la réponse de l'Eglise catholique aux abus sexuels commis en son sein, rendant notamment les évêques responsables de ces actes ou de leurs dissimulations.
Le pape François a dévoilé une nouvelle législation qui oblige tous les membres du clergé à signaler à l'Eglise tout soupçon d'agression sexuelle ou d'harcèlement, ainsi que toute couverture de tels faits par la hiérarchie catholique.
Partout dans le monde, les diocèses auront une année pour mettre en place un système accessible au public pour déposer des signalements d'abus sexuels potentiels, qui seront examinés dans un délai de 90 jours.
Intitulé "Vos Estis Lux Mundi" (Vous êtes la Lumière du monde), ce décret comporte 19 articles
"Pour que ces phénomènes, sous toutes leurs formes, ne se reproduisent plus, il faut une conversion continue et profonde des cœurs, attestée par des actions concrètes et efficaces" explique le chef de l'Eglise catholique.
Ce décret fait suite à la conférence sur les abus sexuels perpétrés sur des mineurs par des membres du clergé qui s’est tenue en février dernier au Vatican et au terme de laquelle le pape a appelé à une “bataille totale” contre la pédopilie.
Une refonte institutionnelle qui fait suite à de très nombreux scandales partout dans le monde notamment à Lyon après le procès et la condamnation du cardinal Philippe Barbarin archevêque de Lyon à 6 mois de prison avec sursis pour non dénonciation d'agressions sexuelles sur mineurs.
Après cette condamnation, Philippe Barbarin avait présenté sa démission au souverain pontife, démission qui lui a été refusée.