On n'y entendra certes pas les mugissements de Chewbacca mais l'Auditorium de Lyon aura des allures de Faucon Millenium, le vaisseau spatial du capitaine Han Solo, le temps de trois concerts Star Wars du 29 septembre au 1er octobre.
Pour mettre en scène la musique célébrissime du compositeur américain John Williams, qu'interprétera l'Orchestre national de Lyon (ONL) avec au poste de pilotage le chef néerlandais Ernst van Tiel, l'habillage de la salle a été confiée à une spécialiste canadienne de l'éclairage d'opéra, D. M. Wood, primée notamment à Covent Garden à Londres en 2012. "Elle a une certaine idée de ce qu'est le show lumière et elle a prévu un dispositif qui est vraiment d'ampleur", souligne Denis Bretin, secrétaire général de l'Auditorium-Orchestre National de Lyon.
Transformer l'amphithéâtre de l'auditorium en espace intergalactique...
Quatre-vingt-dix projecteurs pour la plupart mobiles, 17 ponts installés sur le plateau, des machines à brouillard et des lasers transformeront ainsi ce vaste amphithéâtre de 2 100 places en espace intergalactique. Et pour compléter le tableau, la direction espère bien que des spectateurs viendront déguisés. Certains agents d'accueil prévoient en tout cas de le faire.Quant à la musique, il ne s'agira pas de celle des films mais de la version concert des suites de John Williams. "Pour Star Wars vous n'avez pas le choix parce qu'il n'existe pas de dispositif +film + orchestre+, explique Denis Bretin, en l'absence de +master+ séparant la musique symphonique des lyrics, des voix et des bruitages".
Ce n'est pas la première fois que l'ONL jouera la partition de La Guerre des Étoiles :
il l'avait déjà fait notamment sur le parvis de l'Auditorium, dans le quartier de la Part-Dieu, pour la Fête de la musique en 2015; ainsi que lors d'une récente tournée au Japon - le timbalier y avait arboré un masque de Yoda et Leonard Slatkin, le chef américain en titre de l'orchestre, avait fait monter un enfant sur le plateau en lui confiant un sabre laser jouet pour qu'il dirige La Marche impériale."Cela vient des affinités électives que Slatkin a avec John Williams, qu'il connait personnellement. On a aussi une longue tradition de ciné-concerts à l'Auditorium, on a été parmi les premiers orchestres à en faire, avec une salle qui s'y prête grâce à une ouverture de plateau immense. C'est une façon pour nous de montrer un visage différent", relève M. Bretin.
Le chef Ernst van Tiel reviendra d'ailleurs en juin 2017 à Lyon pour diriger la musique de The Artist.