En 2021, les jours d'alerte pollution seront plus nombreux car les seuils sont abaissés par Atmo Auvergne-Rhône-Alpes. Néanmoins, ces nouveaux indicateurs ne seront pas pris en compte par les forces de police.
Depuis le 1er janvier 2021, Atmo Auvergne-Rhône-Alpes aligne ses indicateurs sur des normes européennes. Ceux-ci sont plus sensibles. Résultat, il y aura plus de jours où les seuils d'alerte seront dépassés.
À l'échelle de la région jusqu'à présent, on avait un indice qualifié de mauvais à peu près 13 jours par an et dans les projections qu'on peut faire avec le nouvel indice, on passe à 74 jours par an où la qualité de l'air sera qualifiée de mauvaise.
Avant le 1er janvier, seules les 23 zones les plus densément peuplées de la région AURA bénéficiaient d'un indicateur journalier. Aujourd'hui, les 4 030 communes de la région sont concernées. Grâce à ce nouvel indice plus précis, il est plus facile d'en tenir compte. "Il permet d'adapter ses activités de plein air pour la population générale, mais aussi d'adapter son traitement si on a des pathologie respiratoires ou cardiovasculaires en fonction de la qualité de l'air" avance Isabelle Clostre.
Dorénavant, les particules fines en-deçà de 2,5 micromètres seront comptabilisés contre 10 micromètres auparavant. Mais pour les autorités, rien ne change. Plus de jours considérés comme pollués ne veut pas dire plus de mesures anti-pollution, comme la circulation alternée. En effet, la préfecture ne tient pas compte des nouveaux indicateurs pour l'instant. Alors, pour les élus écologistes de la métropole, le nouveau barème n'est qu'un outil à l'image d'un thermomètre. Il prend la température mais ne soigne pas. "Nous allons tout faire pour réduire la pollution. La question du thermomètre utilisé, c'est un choix d'Atmo, c'est un autre sujet. L'essentiel, c'est de faire diminuer la pollution" déclare le président de la métropole de Lyon, Bruno Bernard, qui souhaite interdire les véhicules Diesel en 2026.
Greenpeace Lyon salue le changement de baromètre. L'association écologiste rappelle que la France est sous le coup d'une lourde amende de la Commission européenne pour non-respect de la qualité de l'air. Pour elle, l'Etat doit s'attaquer plus efficacement à la pollution atmosphérique.