La 33e édition des Sarmentelles a eu lieu mercredi 16 novembre, le troisième jeudi du mois de novembre, comme le veut la tradition. Jusqu'au dimanche 20 novembre, règne dans le monde entier la fête du Beaujolais nouveau, né en 1989.
Accordéon et ambiance festive pour les Sarmentelles qui ouvrent une séquence joyeuse autour du Beaujolais nouveau dont c’est la 33e édition cette année.
Les sourires en disent long sur le plaisir et la joie de se retrouver dans les rues de Beaujeu, à déambuler entre les stands et progresser au son des flonflons qui bercent la foule. Près d’une dizaine de milliers de personnes, dont de nombreux asiatiques, des Mexicains, des Finlandais, des Américains, ont fait le déplacement pour le coup d’envoi du Beaujolais nouveau millésime 2022.
De stands en stands
En attendant minuit, l'heure du grand moment, on s’arrête sous les chapiteaux, on tend son verre pour goûter les différents crus, les blancs et les rosés. Originaire du sud de la France, Dominique n'imaginait pas qu'il y aie autant de différences entre les appellations. Parmi ces dernières, le Morgon semble tirer son épingle du jeu. Nadine, de Beaujeu, emmène une cohorte de copines pour un tour en règle des stands. " On a goûté les Chiroubles, les Brouillis, les Régnié les Chénas, les Juliénas, on attend la mise en perce avec impatience ! "
Malgré des températures on ne peut plus clémentes pour un 16 novembre, on fait des pauses appuyées près des feux de bois dans lesquels se consument, comme le veut la tradition, les sarments. D’où le nom de cette soirée totalement consacrée à la mise en perce du gigantesque tonneau sur la place principale de la petite ville. Dominique, qui arrive d'Annecy, vient pour la première fois : " tout le onde me disait de venir, depuis des années et des années. mais je travaillais tout le temps. Alors pour une fois, je suis en vacances, je suis là et je ne le regrette vraiment pas."
La perce : le moment clef qui lance quatre jours de festivités qui font le bonheur de l’ensemble du territoire, de la région lyonnaise et de nombreuses contrées de partout dans le monde. Dans les rues étroites, des corridors humains se forment. En milieu de soirée, les langues se délient et quelques pas chavirent.
Les traditions vigneronnes
« Allez déguster… ce vin léger… qui vient réchauffer nos cœurs nos palais ! » Face à des compagnons affublés de vestes rouges comme le breuvage qu’ils honorent, qui poussent la chanson accompagnés d’un magnifique Cavagnolo, des grappes de touristes se délectent visiblement de ces airs appartenant à un passé qui ressurgit chaque année pour ce même rituel.
23h30 passés, la masse s’agglutine autour de l’estrade sur laquelle a lieu l’événement tant attendu. On se presse pour la perce. Cet instant qui célèbre une année nouvelle sous les auspices de la gaieté vigneronne et du bon vivre. Qui se traduit aussi en chiffres sonnants et trébuchants : 16 millions de bouteilles commercialisées dont près de la moitié à l'international.