Bénévoles réfugiés, le festival Lumière œuvre pour leur intégration

Comme depuis dix ans, le festival Lumière et la région Auvergne-Rhône-Alpes forment des bénévoles réfugiés pour leur permettre de se rapprocher de l’emploi.

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Ukraine, Afghanistan, Syrie, Érythrée, Birmanie … Cette année, 53 personnes réfugiées ont intégré les équipes de bénévoles du festival Lumière. “Souvent ces personnes fuient les conflits de leur pays. Là-bas, ils avaient une existence sociale et professionnelle”, relate Laetitia Duport, coordinatrice des bénévoles. 

Depuis dix ans, l’ambition du festival Lumière est de permettre à ces bénévoles réfugiés de se rapprocher du cinéma et de s’immerger dans le patrimoine culturel lyonnais. “La plupart de ces personnes sont primo arrivantes et ne parlent pas ou peu le français (...) La majorité n’est jamais allée au cinéma”, détaille l’Institut Lumière. 

Hommage incontournable au cinéma, ce festival met en lumière depuis 15 éditions les films d’hier et d’aujourd'hui. Cette année, les cinéphiles pourront apprécier 180 films présentées par des acteurs ou actrices ou des membres de l’organisation. 

Des missions pour pratiquer le français et s'immerger dans la culture 

Cette initiative de la préfecture de la région Auvergne-Rhône-Alpes et de l’Institut Lumière permet aussi à ces bénévoles réfugiés de pratiquer la langue française. La plupart d’entre eux suivent déjà des cours dans les organismes qui les accompagnent. 

Hier j’étais au Pathé Bellecour. Je voyais les bénévoles des débuts du festival expliquer, prendre le temps de parler doucement, transmettre leur expérience aux bénévoles réfugiés. C’est vraiment un moment de partage et d’échange. Puis ça crée aussi des ponts entre les cultures, c’est important” assure Laetitia Duport, coordinatrice des bénévoles. 

Chaque mission est adaptée au profil du bénévole selon ses appétences, son niveau de français et ses envies. Ceux à l’aise avec le public sont chargés de l’accueil et du placement, d’autres sont chargés de la préparation des salles ou de l’installation par exemple.

Pour intégrer ces équipes, pas de sélection. “Ce sont eux qui nous choisissent. Nous allons dans les structures où ils sont accueillis et on présente le projet. Il n’y a pas d’entretien, on n’est pas aux JO”, plaisante la coordinatrice. 

Se sentir utile et retrouver du sens 

“Cette année, cela manquait à un couple de journalistes irakiens. On leur a créé une mission spéciale pour qu’ils puissent couvrir le festival et prendre des photos. Ils étaient très contents !”, raconte Laetitia Duport.

“Un autre monsieur m’a raconté avoir été un acteur très connu dans son pays. Arrivé ici, il a senti une forme de déclassement comme s’il était devenu une personne d’un coup; Alors trouver une ambiance de festival de cinéma ça lui fait vraiment du bien”, relate la coordinatrice des bénévoles. Cette année, ils sont pour 60% des femmes et 40% des moins de 30 ans.

Le festival Lumière se clôturera ce dimanche 22 octobre avec comme invité le cinéaste Jean-Jacques Annaud.

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