Le campus des Berges du Rhône de l'université Lumière-Lyon 2, fermé depuis jeudi 12 avril en raison des blocages étudiants, a été évacué tôt ce vendredi matin.
Sur réquisition de la présidente de l'université, les forces de l'ordre ont évacué vers 7h du matin une quarantaine de personnes qui occupaient les lieux. Elles ont toutes fait l'objet d'un contrôle d'identité. Une personne a été interpellée, a précisé la préfecture du Rhône dans un communiqué. Des dégradations ont été constatées par les forces de l'ordre, avec la présence de tags et de nombreux détritus. Plusieurs barres de fer et des bombes lacrymogènes ont également été retrouvées sur place.
Dans un texte adressé aux enseignants et aux étudiants, la présidente de l'université Lyon 2 exprime son profond regret "d’avoir eu à ordonner cette évacuation."
[Information] Evacuation des locaux occupés - campus Berges du Rhône https://t.co/NihLV9hcqP
— Université Lyon 2 (@univ_lyon2) 13 avril 2018
"Nous n'avons pas fait procéder à cette évacuation de gaité de coeur mais la sécurité des personnes qui occupaient les locaux était en jeu, le recours à la force publique était la seule issue", a relevé la présidente de Lyon 2 Nathalie Dompnier lors d'une conférence de presse.
La mobilisation étudiante n'entraînera pas "de perturbation majeure pour le deuxième semestre qui va s'achever. Les cours étaient de toutes façons suspendus pour les étudiants la semaine prochaine. Une session d'examens commence début mai", a-t-elle précisé. "La reprise des cours est normalement prévue lundi 23 avril".
La présidente de l'université a par ailleurs indiqué qu'au cours de l'occupation du grand amphithéâtre de Lyon 2 la semaine dernière, un étudiant était tombé par une fenêtre, dans la nuit de mercredi à jeudi. "Il souffre de plusieurs fractures", a-t-elle précisé.
L'université avait annoncé jeudi 12 avril la fermeture administrative jusqu'au samedi 14 avril inclus de ses deux campus, celui des Berges du Rhône dans le 7e arrondissement de Lyon et celui de la Porte des Alpes, situé à Bron. Sur ce dernier site, les cours y étaient déjà suspendus depuis mercredi.