L'évacuation a commencé très tôt ce matin. Il s'agit de la première application des directives de Gérard Collomb selon les associations: 7 familles et plusieurs mineurs ont été priés de plier bagage, sans autre solution d'hébergement pour l'instant.
Ils avaient trouvé refuge cet hiver dans le cadre du plan grand froid dans les locaux du foyer Pierre Valdo à Bron: 7 familles ont dû quitter les lieux, conformément à des instructions qui leur avaient été notifiées par la Préfecture du Rhône il y a deux semaines.
Officiellement, il s'agit donc d'une "fin de prise en charge": un rythme classique selon la Préfecture. Parmi les migrants concernés, beaucoup sont albanais. Il y a en tout 12 adultes et 16 enfants selon nos informations.
En fin de droits, il leur a été proposé une aide au retour, pour repartir dans leurs pays d'origine, en lien avec l'OFII, mais selon des militants, aucun d'entre eux n'aurait accepté cette proposition.
La première application des directives de Gérard Collomb?
Ce matin, des membres de R.E.S.F., du collectif Jamais Sans Toit et Agir Migrants, et du Secours Populaire étaient présents pour essayer d'accompagner ces familles, désormais à la rue.
Ils décrivent une opération qui s'est déroulé à l'intérieur des locaux du foyer, par la Police Nationale, la Police aux Frontières et des représentants de l'OFII, conformément aux dernières directives du Ministre de l'Intérieur Gérard Collomb datant du 12 décembre 2017, dans le cadre de la loi asile et immigration qui avait suscité un tollé dans le milieu associatif.
Ces militants décrivent un tri à l'intérieur du foyer. "Un acte illégal, de maltraitance et de désintégration" accusent certains militants, pour qui l'hébergement d'urgence doit rester indépendant de la situation administrative de chacun.
L'opération ayant commencé très tôt ce matin, les 16 enfants scolarisés dans la Métropole n'ont pas pu se rendre dans leurs établissements ce matin.
Un rassemblement est prévu en fin d'après-midi pour soutenir les familles. 800 personnes ont été hébergées cet hiver par la Préfecture du Rhône pendant le plan Grand Froid. 300 sont toujours accueillies dans des hébergements "pérennes".