Le géant pharmaceutique britannique Astrazeneca a annoncé la semaine dernière avoir conclu un accord pour acheter le laboratoire de biotechnologie Amolyt Pharma, basé à Ecully, près de Lyon. La transaction doit s'élever à un milliard de dollars. Le géant espère se développer encore plus dans les médicaments contre les maladies rares.
C'est une opération qualifiée d'"historique" dans le secteur des biotechnologies. Le laboratoire Amolyt Pharma a annoncé avoir été racheté par le géant britannique AstraZeneca. Et le montant de ce rachat est exceptionnel : plus d'un milliard de dollars.
Maladies endocriniennes rares
Cette acquisition du laboratoire lyonnais Amolyt Pharma permettra au groupe AstraZeneca de développer encore davantage son portefeuille de médicaments dans "le métabolisme osseux" et "l'endocrinologie rare", selon un communiqué du géant pharmaceutique.
Fondé il y a dix ans, le laboratoire Amolyt Pharma par Thierry Abribat, s'est concentré sur les maladies endocriniennes rares. La société possède notamment la licence d'un traitement destiné à une maladie de la thyroïde. Il s'agit de l'hypoparathyroïdie, l'une des maladies rares les plus connues, touchant environ 115 000 personnes aux États-Unis et 107 000 personnes dans l'Union européenne, dont environ 80% sont des femmes. Cette maladie rare se caractérisant par un déficit dans la production de l'hormone parathyroïdienne (PTH), entraînant une dérégulation significative du calcium et du phosphate".
"Message positif"
Sous couvert d'obtention des autorisations réglementaires, la transaction devrait être finalisée d'ici à la fin du troisième trimestre. Cette opération financière pourrait également profiter à tout le secteur lyonnais, selon Florence Agostino-Etchetto, Directrice générale de Lyonbiopôle qui regroupe plus de 200 sociétés.
Cette récente acquisition par AstraZeneca est le signe des efforts déployés ces dernières années pour développer un écosystème biotech français. Ce rachat envoie "un message positif" aux biotechs et aux entrepreneurs, mais aussi aux investisseurs, selon la directrice générale.
Thierry Abribat n'en est pas à son premier succès. Ainsi, en 2016, Alizé Pharma II, sa biotech spécialisée dans l’onco-hématologie, avait su attirer l'attention du laboratoire américain Jazz Pharmaceuticals. Un an plus tard, Alizé Pharma, sa première entreprise, était cédée à un autre laboratoire américain, Millendo Therapeutics.