Caluire : Un homicide volontaire maquillé en mort naturelle

Un retraité de 58 ans a été écroué pour homicide volontaire mercredi, 3 mois après la découverte de sa femme morte au volant de sa voiture, dans un supermarché de Caluire. La thèse de la mort naturelle semble laisser place à un homicide savamment orchestré. Le couple résidait à Neuville/Saône.

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Il y a 3 mois, le 4 décembre  2014, une femme est découverte morte au volant de sa voiture, garée dans le parking souterrain du centre commercial "Auchan" de Caluire. Les premières constatations donnent à penser que cette femme de Neuville-sur-Saône, âgée de 59 ans, mariée et mère de famille, a été victime d'un malaise cardiaque foudroyant.

Sur le moment, aucun indice suspect n'est relevé sur place. C 'était sans compter sur l'opiniâtreté des enquêteurs qui découvrent malgré tout des incohérences. D'abord, les enregistrements des caméras de surveillance qui révèlent l'étrange manège d'un individu autour de la voiture. Une silhouette qui ressemble étrangement au profil du mari qui affirme précisément que son épouse était partie seule faire des courses. L'autopsie pratiquée par ailleurs indique l'absorption de produits anesthésiants et des indices de suffocation chez la victime.    

Des investigations plus approfondies établiront un peu plus tard une profonde mésentente au sein du couple qui était en instance de divorce. La victime se serait par ailleurs sentie en danger au point de s'en ouvrir à son entourage.

Sur la base de ces charges, le mari de la victime, un retraité de 58 ans, a été arrêté lundi, mis en examen pour homicide involontaire et écroué mercredi. Nos confrères du Progrès révèlent que l'homme nie les faits. Il contesterait notamment avoir tué son épouse à son domicile et l'avoir véhiculé jusqu'au parking du supermarché pour maquiller la scène de crime.    

Contacté par nos soins ce jeudi matin, Me David Letievant explique qu'il doit rencontrer cet après-midi une nouvelle fois son client "bouleversé par son incarcération". On se saurait, dit-il, s'en tenir aux éléments à charge et demande qu'on respecte la présomption d'innocence "s'agissant d'un homme qui n'a jamais fait parler de lui".
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