Campagne massive de tests voulue par la Région : pourquoi le maire de Lyon ne la juge pas opportune

Ce vendredi 4 décembre, au lendemain d'un communiqué de presse commun avec la ville de Villeurbanne, le maire de Lyon, Grégory Doucet réaffirme que l'annonce d'un test massif par la Région n'est pas "opportun". La polémique entre la Ville et la Région n'est pas loin. 

Alors que Laurent Wauquiez, le président de la région Auvergne Rhône-Alpes, défend ce vendredi 4 décembre, son projet de campagne de dépistage massif avant noël, le maire de Lyon Grégory Doucet, dans une conférence de presse donnée à la mi-journée, réaffirme que la mesure n'est pas adaptée. Il s'explique tout en indiquant ne pas vouloir polémiquer. 

Test antigénique envisagé par la Région : "ce n'est pas opportun"


"On a sollicité l'avis du Premier ministre et du comité scientifique sur la stratégie de dépistage globale après la proposition du président de Région de tests de masse, ce qui ne nous paraît pas opportun," a indiqué le maire EELV de Lyon. Et sa réponse est sans détour, outre le calendrier, c'est surtout le type de test choisi par la Région qui est pointé du doigt comme étant inapproprié... "Le dispositif antigénique que propose la Région n'a d'intérêt qu'en phase de croissance de l'épidémie". Il ajoute, "les tests de masse se pratiquent à intervalles réguliers pour tester la vitesse de propagation du virus. Ce n'est pas le dispositif opportun ! (...) et il faut aussi considérer la marge d'erreur des tests antigéniques". 

Pour le maire de Lyon, la campagne de dépistage massif avec des tests antigéniques "a de l'intérêt après les fêtes et surtout, s'il est répété, si on a au moins deux séquences," a-t-il réaffirmé à notre équipe de reportage, en marge de sa visioconférence de presse. Selon l'élu qui se base sur des experts scientifiques, le test antigénique est "moins pertinent" dans une période où la circulation du virus ralentit, comme c'est actuellement le cas dans la région et notamment dans l'agglomération lyonnaise. 

Le maire l'assure "la proposition de la Région n'est pas appropriée, pas assez travaillée et pas assez concertée avec les collectivités territoriales et avec les acteurs médicaux." "On ne veut pas de polémique partisane. C'est pourquoi on a fait appel au conseil scientifique, pour avoir un avis clair et éviter la cacophonie," résume Grégory Doucet. "On est là pour répondre aux enjeux de Santé publique et rien d'autre!"

La veille, dans un communiqué commun, la Ville de Lyon et celle de Villeurbanne avaient fait part de leurs doutes sur la campagne de tests proposée par Laurent Wauquiez. Pour les deux collectivités, le dépistage massif voulu par la Région serait préférable après les fêtes de fin d'année.

Purificateurs d'air, le tacle de la ville de Lyon

Il y a quelques jours, le président de la Région avait assisté à la pose d'un appareil de purification de l'air dans un lycée de Saint-Priest, dans la banlieue de Lyon. Laurent Wauquiez avait annoncé en octobre dernier un plan pour équiper en purificateurs d'air les lycées de sa région.
"La Région et le maire du 2e arrondissement m'ont demandé d'installer des purificateurs d'air dans les écoles et les crèches," a indiqué ce matin le maire de Lyon. Grégory Doucet affirme avoir consulté sur cette question les différentes autorités sanitaires (ARS, PMI, ANSES...OMS). Selon l'élu qui se base sur ces "avis croisés", les purificateurs d'air ne permettent pas de limiter la circulation du virus et pourraient même être source de pollution. Le geste simple et efficace rappelle le maire : l'aération naturelle. "Le respect du protocole sanitaire comme l'aération régulière suffit et apporte des résultats," affirme-t-il. Fin du débat. 

  D'ici la semaine prochaine, la Région détaillera son plan d'action précis concernant cette campagne massive de dépistage. 
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