Un cadastre permet d'identifier l'ensoleillement et le potentiel énergétique de chaque toit de l'agglomération lyonnaise. Associé au syndicat régional des professionnels de l’énergie solaire Aura Digital Solaire et soutenu financièrement par Enedis, un club cofondé par la Métropole rassemble différents partenaires et cherche à multiplier par 4 la production en 3 ans.
Promouvoir l’énergie solaire sur le territoire, accompagner les acteurs pour un développement coordonné et pertinent de l’énergie solaire et développer une intégration pertinente de l’énergie solaire photovoltaïque dans le réseau de distribution électrique. Telle est l’ambition du club qui vient de voir le jour avec la participation d’Enedis à hauteur de 150 000 euros sur trois ans.
La Métropole de Lyon a également établi un cadastre solaire : cet outil permet pour chaque tranche de toit des 40 communes la métropole d'identifier le potentiel de production d’électricité et de chaleur solaire.
"L'ensoleillement de la métropole lyonnaise est comparable à celui de Pau, Bordeaux ou Toulouse" rappelle la Métropole qui veut inciter particuliers, industriels et entreprises à contribuer à l'effort de transition écologique vers les énergies renouvelables.
"Il s’agit de faciliter l’action des porteurs de projets et de répondre à leurs difficultés. Le territoire de la Métropole doit être une locomotive française et européenne pour le développement de projets photovoltaïques et solaires thermiques afin de viser la neutralité carbone dès 2040 comme nous l'a rappelé lundi le secrétaire général de l'ONU. Cela passe par une mobilisation générale de tous les acteurs susceptibles d'agir à leur niveau”, rappelle Philippe Guelpa-Bonaro, vice-président au climat et à l’énergie de la Métropole.
“La filière solaire présente un potentiel très important pour la Métropole, néanmoins encore peu développé. L’énergie solaire est inépuisable, gratuite et non polluante. L'ensoleillement du territoire métropolitain (plus de 2 000 heures par an) est extrêmement propice à la production d’électricité et de chaleur. Par ailleurs, au vu de la richesse de l’écosystème local impliqué dans la filière, il s’agit, également, d’un enjeu industriel fort.”
Philippe Guelpa-Bonaro, vice-président au climat et à l’énergie de la Métropole.
Quadrupler la production solaire d'ici 2026
Ce club solaire s’inscrit dans la politique de transition énergétique de la Métropole. Il vise deux objectifs : baisser de 30% les consommations d’énergie d’ici 2030 et doubler la production locale d’énergies renouvelables pour atteindre 17% dans la part des consommations métropolitaines d’ici 2026.
L’accélération de la production d’énergie renouvelable, notamment via la filière photovoltaïque permettra d’atteindre un volume de 245 GWh/an, soit le quadruplement de la production solaire. Président du syndicat d’énergie AuRa Digital Solaire, Pascal Richard estime que “c’est pour [leurs] membres la possibilité d’apporter des solutions compétitives aux entreprises et aux collectivités de la Métropole, autant qu’aux habitats sociaux dans un contexte de prix de l’énergie élevé qui semble s’installer dans le temps.”