Les cas de covid-19 se multiplient dans les prisons de Bourg-en-Bresse (Ain) et le centre pour mineurs à Meyzieu (Rhône)

Un cluster à la prison de Bourg-en-Bresse : c'est ce que dénonce le syndicat Ufap - Unsa avec le chiffre de 54 agents testés positifs au Covid-19. La direction affirme avoir adapté le fonctionnement de l'établissement.

Le syndicat Ufap-Unsa dénonce dans un communiqué la prolifération de cas positif au Covid-19 parmi le personnel du Centre Pénitentiaire de Bourg-en-Bresse (Ain) et l'Etablissement pour Mineurs de Meyzieu (Rhône).

Selon le syndicat, il y aurait 10 cas recensés positifs sur le site de Meyzieu.

A Bourg-en-Bresse, au mercredi 16 septembre, 54 agents pénitentiaires et 9 personnes de Sodexo seraient positifs au Covid.

"Consécutivement à cela, des renforts en gradés issus de Villefranche et de St-Quentin-Fallavier pourront à leur
tour répercuter cette maladie sur leurs établissements respectifs
" précise le communiqué.

Tous les cas positifs devraient être testés de nouveau prochainement.

Pour le syndicat, "les détenus ne sont pas contraints au port du masque (...). L’administration pénitentiaire semble considérer que le Corona est au courant qu’il ne doit pas se déplacer d’un détenu vers un personnel et vice versa".

Selon le syndicat, qui reprend les chiffres de l'administration pénitentiaire, 62 agents seraient positifs au Covid-19, dont les 49 à Bourg-en-Bresse, et 14 seraient considérés comme des cas contacts.

Parmi la population carcérale, un détenu serait positif à Villefranche (le 16 septembre). Par ailleur un détenu mineur à Meyzieu, qui était cas contact d’un agent testé positif, a eu un test négatif.

La direction a confirmé un total de 49 agents pénitentiaires été testés positifs au cours d'une campagne de dépistage menée dans leurs rangs après la découverte d'un cluster la semaine dernière dans la prison de Bourg-en-Bresse.

"Quarante-neuf agents du centre pénitentiaire sont positifs sur 350 testés, soit la quasi-totalité du personnel. Les agents positifs font l'objet d'une mesure d'arrêt de sept jours à partir du jour du test", a déclaré à l'AFP Stéphane Scotto, directeur interrégional des services pénitentiaires à Lyon.

"Par ailleurs, nous avons dû adapter le fonctionnement de l'établissement, avec notamment un fonctionnement du mess transformé en vente à emporter", a-t-il précisé.

Le 10 septembre, l'administration pénitentiaire avait annoncé l'apparition de 13 cas, indiquant qu'une "soirée privée" à laquelle avaient participé plusieurs surveillants testés positivement au Covid-19 pouvait être en cause. Mais à ce stade il serait "un peu rapide" d'attribuer le cluster à cette seule soirée, selon M. Scotto.

Ce dernier enjoint aux "personnels pénitentiaires qui appliquent avec rigueur les gestes barrières à l'intérieur de l'établissement de  prolonger cette rigueur dans un contexte privé".

Pour l'heure, les personnes détenues dans l'établissement ne sont pas concernées par ce foyer épidémique.
 

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